logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Aux grands hommes, la patrie reconnaissante

Aux grands hommes, la patrie reconnaissante

Sports | -

image article une
En faisant match nul avec le Togo hier, jeudi 25 mars après-midi, les Cœlacanthes ont réussi l’exploit. Celui de disputer pour la première fois une phase finale de la Can, une des plus prestigieuses compétitions du continent.

 

Ils avaient besoin uniquement d’un point, pour assurer un ticket pour Yaoundé 2022. Ils l’ont eu. La menace «Epervier», cette espèce d’oiseau migratoire, omnivore, est définitivement écartée. Notre cœlacanthe, peut donc continuer tranquillement sa route vers le Cameroun, en sillonnant les océans et en traversant les eaux du Canal de Mozambique et de Suez sans crainte aucune. Il n’aura pas peur d’un épervier qui pourrait surgir pour le piquer, ou d’un pharaon pour l’effrayer.


Les Cœlacanthes ont pris leur destin en main. Portés par toute une nation, les hommes d’Amir Abdou, entrent désormais dans l’histoire. Une Histoire écrite, le soir du 5 mars 2014 à Martigues en France où ils ont tenu tête au Burkina Faso de Charles Kabore, d’Aristide Bancé, d’Alain Traoré, vice-champion d’Afrique de l’édition 2013.
C’est ce soir-là que sera posé l’acte fondateur des Cœlacanthes version Amir Abdou. Parti de rien, le tacticien comorien, réussira en moins de sept ans à bâtir une équipe compétitive, forte, conquérante et séduisante. Il parviendra surtout en ce laps de temps à instaurer, dans l’équipe, la discipline, à inculquer aux joueurs la culture du sacrifice et surtout à faire du collectif un leitmotiv. Les résultats ne tarderont pas à tomber.


Loin de l’image d’une équipe passoir qui faisait rêver toute formation voulant soigner son goal-average, les Gombesa, nouvelle version forcent le respect. Le Ghana, l’Egypte, le Cameroun, le Maroc, le Burkina Faso, bref, les géants du foot africain ont tous butté sur nos guerriers, s’ils n’ont pas déjà mordu les cendres du Karthala. Mais à quel prix. Comme tout génie, Amir, notre Emir était parfois incompris, il était même à deux doigts de lâcher. Mais il était pertinemment conscient que lui et ses hommes avaient rendez-vous avec l’histoire. Elle lui a finalement donné raison.
«L’obstination est le chemin de la réussite», disait Charlie Chaplin. «Tu peux tout accomplir dans la vie si tu as le courage de le rêver, l’intelligence d’en faire un projet réaliste, et la volonté de voir ce projet mené à bien», ajoute Sidney A. Friedman. «Nous l’avons fait», lâche Amir Abdou au coup de sifflet final. Oui, vous l’avez fait et les Comoriens en sont éternellement reconnaissants.


Al-watwan n’a jamais était loin dans cette épopée de nos Veri piya. Cette campagne pour le Cameroun 2022, Al-watwan en a fait une cause nationale, en accordant une large couverture par des reportages, des analyses, des interviews. Bravo à toute l’équipe de la rédaction et surtout le service sports, arts et culture qui a donné le meilleur de lui-même pour éclairer nos lecteurs du début à la fin de cette campagne riche et émouvante. Cameroun, nous y voilà !n

Maoulida Mbaé

Commentaires