“Je suis surpris de voir que le quotidien Albalad des Comores existe. Que je sache et c’est la réalité, ce journal a fermé ses portes depuis près de six ans. Dans cet organe, il n’y a jamais eu de reporter du nom de “Abdou Boina”. Nous avons eu deux reporters sportifs en l’occurrence Abdoul Youssouf pour l’édition française et Charif Ousseine pour l’édition arabe”, a précisé l’ancien photographe sportif de l’ancien canard, Toimimou Abdou.
Classé par ordre alphabétique, le “Comorien” Abdou Boina a été aligné avec le juré colombien, Paché Andrade, de Rcn Radio et le Congolais James Golden Eloué de Les Dépêches de Brazzaville. Il a fait partie “du jury international de journalistes spécialisés à raison d’un représentant par pays”, indique l’Article 3 du Règlement du vote du Ballon d’or Ff.
Cent-quatre-vingt jurés ont voté le Ballon d’or cette année, contre cent-quatre-vingt-seize pour 2017.
Le plus prestigieux magazine francophone, France Football, a failli dans son vote et sur son juré comorien. “Il n’y a pas d’Abdou Boina dans l’Association comorienne des journalistes sportifs. Je pouvais comprendre l’erreur si le reporter a été issu d’un organe de presse existant. L’histoire du vieux drapeau comorien sur le sujet en est une autre histoire”, a dit le président de l’Acjs, Stéphane Ahamadi.
Le drapeau d’il y a
...dix sept ans!
Le “représentant comorien” au vote du meilleur joueur de l’année, Abdou Boina, devait porter son choix sur : Kylian Mbappé, Luca Modric, Cristiano Ronaldo, Eden Hazard et l’Egyptien Mohamed Salah. C’est le croate de Real Madrid, Luca Modric, qui l’a emporté, d’une manière générale. Le milieu de terrain a gagné 753 points contre 476 pour le Portugais CR7 et 414 pour le Français Antoine Griezmann.
La liste des cent quatre vingt jurés du Ballon d’or a surpris plus d’un aux Comores. Le débat fait le buzz dans les réseaux sociaux depuis mardi. “Je peux comprendre que son juré comorien, Abdou Boina, soit un journaliste indépendant ou un consultant. Mais qu’il soit présenté comme venant du quotidien Albalad, constitue un mépris du pays surtout quand France Football présente le pays avec un drapeau qui n’existe plus depuis dix-sept ans”, a lâché l’office médias de la Caf aux Comores, Fayssoile Moussa.
Le diplomate comorien, Mohamed Ali Dia, est “étonné” de voir ce drapeau utilisé dans pareil circonstance. “Le drapeau vert portant le croissant blanc, les quatre étoiles et le nom “Allah” et “Muhammad” a été officiel entre 1996, lors du référendum du feu président Mohamed Taki Abdoulkarim et celui de 2001 organisé par l’actuel chef d’Etat, Azali Assoumani”, a précisé l’ancien chef du protocole de Mohamed Taki Abdoulkarim.
Rappelons que le The Best Fifa Ballon d’or 2018 a été voté aux Comores par des reporters connus dont Mariata Moussa de votre journal. Ce titre a été remporté par Luca Modric.
Toute la responsabilité par rapport au choix du juré comorien reviendra au directeur de la rédaction de Ff, Jérôme Cazadieu. Ce dernier est, selon l’article 10 du Règlement du vote, “le président du jury et a le droit de trancher tout litige né du scrutin”.
