Le stade de Moroni a accueilli dès les premières heures de la matinée des centaines de candidats, accompagnés de leurs parents et amis venus les encourager. Répartis sur deux journées, 836 élèves ont été évalués le dimanche 27 juillet, et 816 autres le lendemain. Tous ont montré une belle détermination à donner le meilleur d’eux-mêmes lors de cette dernière étape avant les résultats finaux.

Un dispositif médical

Le programme de cette année a introduit un nouveau format, remplaçant les épreuves classiques de vitesse par des courses de demi-fond : 800 mètres pour les garçons et 600 mètres pour les filles, suivies de sports collectifs (football pour les garçons et handball pour les filles). Ce changement a été globalement bien accueilli. «Cela fait plus de dix ans que nous travaillions sur d’autres disciplines. Malgré cette nouveauté, tout s’est bien passé », a confié Abderemane Mohamed, dit Zidane, membre du jury. Il a toutefois dénoncé des cas récurrents d’exclusion injustifiée de certains élèves, pourtant en règle. «Chaque année, des candidats ne figurent pas sur les listes alors que leurs parents ont payé les frais de rajout», a-t-il regretté.

Présente sur place, l’équipe du Croissant-rouge de Ngazidja a assuré la couverture sanitaire. Aucun incident majeur n’a été signalé. «Contrairement au baccalauréat, les épreuves du Bepc se déroulent généralement sans blessure», a précisé Hachim Said, chargé de communication régional. Il a cependant souligné la nécessité de renforcer le dispositif médical en dehors de Moroni. «À Mitsamihuli ou Mbeni, par exemple, nous avons dû transporter des blessés sur de longues distances faute d’ambulance. L’Office des examens doit harmoniser les moyens logistiques sur l’ensemble du territoire», a-t-il fait savoir.

Malgré ces quelques réserves, cette session s’est achevée dans la sérénité. Fière et soulagée, Faimina Salim, 15 ans, a confié : «C’était dur, mais je suis contente d’avoir terminé la course.» Abdillah Youssouf, du collège rural de Mbueni, a pour sa part savouré le plaisir du jeu collectif. «On a pu montrer nos talents de footballeurs. Pour la course aussi, tout s’est bien passé», a-t-il affirmé. En attendant les résultats, les jeunes candidats peuvent déjà se réjouir de leur ténacité et du chemin parcouru.