Le vendredi dernier, la place Mzingaju à Mutsamudu a été transformée en un ring terrain de boxe, accueillant un ring, qui a ravi les amateurs de sports de combat. De nombreux combats ont eu lieu, certains d’entre eux étant même arbitrés par le maire de la commune de Mutsamudu, Zarouki Bouchrane.
Ce dernier a ainsi expliqué le projet : «C’est un projet soutenu par la fédération nationale de boxe. En collaboration avec la mairie, nous avons convenu d’organiser le championnat africain de boxe sur l’île de Ndzuani, dans la commune de Mutsamudu. L’événement se tiendra au stade de Missiri.
Ce que l’association de l’île de La Réunion est en train de faire est une démonstration, un avant-goût de ce qui se prépare. Actuellement, il s’agit principalement de boxe éducative, qui sera intégrée au programme scolaire des élèves».
La délégation de l’association réunionnaise comprend un champion du monde de boxe et un vice-champion d’Europe, ainsi qu’un expert technique de haut niveau qui est également formateur de cadres. Pour le Réunionnais Patrick Araste, c’est déjà son deuxième voyage aux Comores.
longuement raconté.
Une opportunité éducative
«Ce projet s’intitule «Projet de coopération de la boxe éducative», est financé par l’Association de la solidarité Fonjet, en partenariat avec l’association Portoise de boxe anglaise. L’objectif du projet est de parcourir l’ensemble des îles des Comores pour initier la population à la boxe éducative. Nous visitons les écoles et les quartiers dans le but de promouvoir la boxe anglaise aux Comores. La boxe comorienne est peu connue, mais elle gagne en notoriété, notamment grâce à l’organisation de compétitions continentales de grande envergure.
Peut-être que dans quelques années, elle sera plus populaire que le football. Par exemple, lors des Jeux des Îles de 2023, la boxe comorienne a remporté un nombre record de médailles», a-t-il affirmé. La délégation réunionnaise œuvre à introduire la boxe éducative auprès des jeunes des Comores. Les avantages de cette initiative sont multiples. Un enseignant et moniteur surnommé «L’aime» a expliqué les avantages de ce projet, ainsi que l’impact positif de ce sport de combat sur la société.
«Ce projet contribue au développement du pays. Il profite principalement aux élèves des écoles primaires de l’île, qui apprennent la boxe amateur. Cette activité aide également à lutter contre la délinquance juvénile.
Elle repose sur un code d’honneur qui exige le respect d’autrui. Les nombreux parents qui nous confient leurs enfants se disent rassurés et constatent un changement positif dans leur comportement. De plus, les cours sont adaptés pour ne pas interférer avec l’emploi du temps des enfants. Autrefois, nous avions de nombreux dojos, mais actuellement, seulement cinq sont affiliés à la fédération», a expliqué l’entraîneur des «igres noirs de Mutsamudu», fort de 36 ans d’expérience professionnelle dans ce domaine.