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Calligraphie islamique aux Comores I Une histoire qui date

Calligraphie islamique aux Comores I Une histoire qui date

Sports | -   Mahdawi Ben Ali

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De la peinture à la sculpture en passant par l’architecture et l’artisanat, la calligraphie musulmane orne les mosquées, madrasa, Zawiya et, parfois, des maisons. Depuis très longtemps, elle s’intègre parfaitement dans le quotidien comorien.

 

De nombreuses disciplines des arts font partie intégrante de la religion musulmane. Parmi elles, la peinture, la sculpture, la reliure et la calligraphie. Cette dernière semble être la plus prisée des arts islamiques. On la retrouve, entre autres, dans les livres sacrés et profane, dans les musées, dans l’architecture des mosquées, des zawwiyat, des madrasa (écoles d’enseignement coranique).
L’archipel des Comores, pays musulman, ne fait pas exception. La calligraphie islamique y est un peu partout, aussi bien dans les mosquées, les places publiques, les bureaux de l’administration publique que dans les entrées et l’intérieur des habitations.


Des peintres de la place pratiquent souvent cette calligraphie dans leurs créations, notamment les peintres Zainou El Abidine Ali alias Picasso, Soulé Ali ou encore Ben Ahmed, pour ne citer que ceux-là.
Certains disent avoir été influencés par la religion depuis leur tendre enfance dans les écoles coraniques pendant que d’autres s’y recourent pour des raisons économiques.

Un atttribut majeur

A l’occasion de la célébration de la dernière Journée internationale de l’art islamique au Centre national de documentation et de recherches scientifiques (Cndrs) à Moroni, Zainou El Abidine a fait découvrir une multitude de palettes sur la splendeur de la calligraphie islamique rappelant, ainsi, combien cette pratique était ancrée dans le quotidien du Comorien.


«En cette période du ramadhwani, les commandes de tableaux en calligraphie islamique ont augmenté. Chacun veut orner sa maison de tableau avec, par exemples, le nom du prophète Mohamed, d’Allah ou, tout simplement, avec diverses invocations. Étant musulman, la pratique de la calligraphie islamique est toute naturelle chez moi. Je pense être influencé par cette discipline depuis l’école coranique. Aujourd’hui que je suis peintre, je le mets à profit à des fins économiques et parfois pour des raisons de religion. Beaucoup d’artistes comoriens font pareil», a précisé le plasticien Mohamed Badaouia.


La calligraphie, à l’instar des autres arts islamiques, favorisent la diversité culturelle, la liberté d’expression, la protection du patrimoine culturel et le dialogue interculturel. Elle représente ainsi un attribut majeur de l’art islamique et un symbole fort de la place de la civilisation musulmane dans le monde. Dans les lieux sacrés, la calligraphie représente le principal outil de décoration étant donné que la représentation photographique est interdite dans les lieux et ouvrages religieux. «Nous sommes nés avec l’art de la calligraphie islamique notamment grâce à notre passage à l’école coranique. Maintenant qu’on sait qu’on peut la faire autrement notamment en décoration intérieures, nous travaillons à lui donner plus de splendeur. En ce qui me concerne, je me sens tout à fait à l’aise en matière de peinture et de sculpture sur la base de la calligraphie islamique», devait conclure le plasticien, Ben Ahmed.

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