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Can 2019 / «Le Cameroun n’est pas disqualifié»

Can 2019 / «Le Cameroun n’est pas disqualifié»

Sports | -   Dayar Salim Darkaoui

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«Nous avons l’impression qu’on a finalement retiré la Can au Cameroun pour, à côté, lui accorder des faveurs et contenir, ainsi, la colère des Camerounais», a déclaré le manager général des Coelacanthes, Ben Amir Saadi. La sélection nationale des Comores doit donc aller chercher sa qualification au... Cameroun. Une victoire la qualifierait. Mais aux Comores, personne ne se fait des illusions. Ici, après le hors-jeu imaginaire du match contre le Ghana en 2015 à Mutsamihuli, et le penalty tout aussi imaginaire sifflé au-delà du temps additionnel contre le Maroc à Casablanca, on a compris qu’en Afrique, au sport comme ailleurs, il ne fait pas bon d’être petit. Surtout pas quand on a le droit pour soi.

 

L’article 92 des règlements de la Coupe d’Afrique des nations (Can) est clair : «Si un pays qui a obtenu l’organisation du tournoi final de la Coupe d’Afrique des Nations se désiste ou se fait retirer l’organisation, il lui sera infligé, outre les sanctions disciplinaires, une amende […]» selon des barèmes bien définis.


Le retrait de la Can 2019 au Cameroun ayant été notifié le 30 novembre dernier, soit sept mois avant le début du tournoi, l’alinéa 3 de l’article 92 devait, automatiquement, être appliqué. En d’autres termes, le Cameroun devait écoper d’une «amende de cinq cent mille (500.000) dollars US et suspension à la prochaine édition de la Can de son équipe nationale A, sans tenir compte de l’édition concernée».
Invité de l’émission Radio foot international de Rfi, jeudi 6 décembre dernier, le manager général des Cœlacanthes, Ben Amir Saadi, avait fait part de son inquiétude quant aux velleités de la Caf de passer outre les règlements de la Can. En maintenant le Cameroun dans la compétition, au moment où d’autres Nations ont été, tour à tour, exclues après s’être désistées, cas du Maroc lors de la Can 2015, ou s’être fait retirer l’organisation, cas du Kenya et de Madagascar lors Chan et de la Can U17 l’année dernière, l’instance suprême du football confirme ces craintes.


«Nous avons l’impression qu’on a finalement retiré la Can au Cameroun pour, à côté, lui accorder des faveurs et contenir, ainsi, la colère des Camerounais», avançait Ben Amir Saadi en appelant à ce que le règlement soit appliqué.

Le règlemenl a été établi pour tout le monde. Il faut que tout le monde soit mis sur le même pied d’égalité», insistait Ben Amir Saadi.



Rendez-vous manqué

Alors que le président de la Caf, Ahmad Ahmad, était attendu le lendemain, vendredi 7 décembre, dans la même émission, pour apporter des points d’éclaircissements sur les différents dossiers de la Can, le manager général des Cœlacanthes avait demandé à ce qu’il «éclaircisse ce point du règlement pour nous permettre de sortir de ce flou où l’on se trouve». Ce n’est finalement pas Ahmad Ahmad qui s’est présenté le lendemain dans l’émission, mais son deuxième vice-président, Constant Omari. Et il semblerait que la Caf ait décidé de faire fi des règlements en maintenant non seulement le Cameroun dans la présente édition, mais aussi en lui accordant l’organisation de la Can 2021 au détriment de la Côte d’Ivoire.


«Qui peut le plus peut le moins. Le règlement a été adopté par le Comité exécutif, et c’est celui-ci qui l’applique», annonçait Constant Omari la non application du volet sanction pour «ne pas punir deux fois» le Cameroun. Les Cœlacanthes sont donc tenus d’aller chercher leur qualification, le 22 mars prochain, au Cameroun. Une victoire qualifierait les hommes d’Amiredine Abdou. Mais personne ne se fait des illusions, après le hors-jeu imaginaire du match contre le Ghana en 2015 à Mutsamihuli, et le penalty tout aussi imaginaire sifflé au-delà du temps additionnel, contre le Maroc à Casablanca. Aux Comores, on a compris qu’en Afrique, au sport comme ailleurs, il ne fait pas bon d’être petit. Surtout pas quand on a le droit pour soi.


La Fédération de football des Comores (Ffc), quant à elle, peut toujours saisir le tribunal arbitral du sport (Tas) concernant cette décision de la Caf. Mais, là aussi,...



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