Les Comores se sont acquitées, depuis le 27 mars dernier des 20 millions de fc du dépôt de la provision des frais administratifs. Le Tribunal arbitral du sport (Tas) a ouvert la procédure judiciaire du dossier du recours des Comores contre la Confédération africaine de football (Caf) et pour l’application des règlements de la Can, notamment l’article 92 alinéa 3. La Caf a retiré l’organisation de la Can au Cameroun. Mais la Caf dirigée par Ahmad a maintenu les Lions indomptables du Cameroun dans la campagne des qualifications de la Can 2019 qui débute le 21 juin prohain. Cela en dépit de l’article 92.3 qui indique que “le retrait notifié à moins d’un an de la date du tournoi final : amende de cinq cent mille dollars Us et suspension à la prochaine édition de la Can et de son équipe nationale A, sans tenir compte de l’édition concernée (Lire Al-watwan du 11 décembre 2018)”. L’instance dirigeante du football africain a retenu, contre toute attente, le Cameroun aux matchs éliminatoires. Le 23 mars dernier, les Lions indomptables ont disputé à Yaoundé la dernière journée des qualifications de la Can contre les Coelacanthes.
Le président de la Caf s’est appuyé sur le résultat de cette rencontre (3-0) pour faire une sortie médiatique plutôt surprenante. Dans un entretien à Afrique Media depuis le Qatar, Ahmad a déclaré : “les Comores peuvent continuer avec leur Tas. Mais elles sont dernières de leur groupe. Elles doivent changer aujourd’hui de discours car le Cameroun vient de démontrer sur la pelouse qu’il mérite sa qualification… C’est une grande Nation africaine”.
“En toute indépendance”
A la question relative à l’application de l’article 92.3 des règlements de la Can, le Malgache a répondu que “sur le désistement ou l’incapacité d’organisation, l’article 92.3 de règlements de la Can ne peut pas s’appliquer au Cameroun. Car c’est la Caf qui a décidé en toute indépendance, par son comité exécutif, d’un glissement de date dans l’organisation des Can 2021, 2023, 2025… Le Cameroun vient de démontrer qu’il mérite sa qualification sur le terrain”.
Depuis décembre 2018, Ahmad et le deuxième vice-président de la Caf, Constant Omari ont inventé ce terme de “glissement de date” sur lequel ils s’accrochent pour laisser filer le Cameroun en Egypte. Si les règles de la compétition étaient respectées le match Cameroun-Comores n’aurait pas eu lieu. Mais encore une fois, Ahmad a dit que “c’est nous, le comité exécutif, qui décidons. Le Cameroun est une grande Nation du football africain, qui mérite sa participation en Egypte”.
“Amad n’est pas la loi !”
Pendant ce temps, le journal camerounais coupsfrancs.com a rapporté : “la batailler judiciaire est lancée. C’est le Cameroun qui croyait avoir fait le plus difficile, qui se retrouve maintenant dans une situation incertaine”. Dans cette affaire du Tas, “il revient à la Caf de fournir, selon le même canard, une description des moyens de défense, toute exception d’incompétence, toutes pièces et offres de preuves qu’elle entend invoquer, les noms des témoins, les noms des experts qu’elle désire faire entre le formule poussé par les Coelacanthes à se tourner vers le Tas.
Pour sa part, le manager des Coelacanthes, Ben Amir Saadi, rappelle que “la prise de position du président de la Caf n’est pas un jugement de tribunal rendu. Il a le droit d’avoir la position qu’il veut”. Mais on ne peut que le regretter, parce que entant que dirigeant il est sensé représenter toutes les fédérations. “Sa prise de position va à l’encontre des règlements et surtout elle penche, ouvertement, pour les puissantes fédérations et les pays puissants. Dans tous les cas, sa position n’a auune signification pour nous, nous attendons la réponse du Tas”.
Une affaire à suivre…