Après un report et la rumeur d’une possible annulation de la prochaine Coupe d’Afrique des nations 2022, une autre menace pèse sur la compétition en rapport avec la libération des joueurs internationaux évoluant en Europe.La presse continentale et internationale s’est réveillée, mardi dernier, sur le courrier de l’Association européenne des clubs (Eca) adressé à la Fifa qui entend contraindre les joueurs africains à ne pas rejoindre leurs sélections nationales en raison du «manque d’officialisation du protocole sanitaire médical et opérationnel» de cette Can camerounaise.
Dans ce courrier que s’est procuré l’Afp, l’Eca met également en avant le risque de voir les joueurs retenus «plus longtemps que la période de mise à disposition prévue, en raison des quarantaines et des restrictions des déplacements liées notamment à l’émergence du variant Omicron du coronavirus. «À notre connaissance, la Confédération africaine de football n’a pas encore rendu public un protocole médical et opérationnel adapté pour le tournoi de la Can, en l’absence duquel les clubs ne seront pas en mesure de libérer leurs joueurs pour le tournoi», peut-on lire dans ce document adressé, vendredi, à la Fifa.
Cette décision si elle devait s’imposer impacterait et même, selon certain, dénaturerait sensiblement cette édition de la Can qui se verrait privée des plus grands joueurs du continent, notamment le Sénégalais, Sadio Mané, l’Egyptien Mohamed Sala, le Comorien Mohamed Ben El Fardou, le Marocain, Achraf Hakimi, le Gabonais Pierre Emerick Aubameyang ou encore l’Ivoirien Franck Kessié.
Depuis la publication de ce courrier, associations, fédérations, joueurs et partisans du football africain, s’insurgent contre cette décision qui met à mal la plus prestigieuse compétition continentale et crient au «scandale» et au «racisme».
Il faut rappeler, cependant, que les règles assouplies de libération des internationaux indiquent que les clubs peuvent retenir leurs joueurs si «une quarantaine d’au moins cinq jours obligatoire à compter de l’arrivée» sur le lieu «où est censé se disputer le match de l’équipe nationale» du joueur, et sur le lieu du club de celui-ci à son retour n’est pas observée.
«A quand le respect?»
«La Copa america se joue en plein milieu des championnats européens et les joueurs sud-américain partent en sélection sans opposition et pour les joueurs africains dont on ne reconnaît jamais leurs valeurs quand ils veulent rejoindre leurs sélections pour la Can, il y’a opposition des clubs européens. Quand allez-vous respecter la valeur des footballeurs africains?», s’interroge, entre autres réactions, Richard Keeboel Sery dans un commentaire chez notre confrère du journal français, L’Equipe.
Une affaire à suivre...
Mahdawi Ben Ali