La trente-troisième coupe d’Afrique des Nations aura bel et bien au Cameroun. Il n’est pas question que la fête africaine soit délocalisée, surtout pas, hors du continent. Des confrères continentaux ont paru soutenir qu’il pourrait être envoyé au Qatar, le pays hôte de la prochaine coupe du Monde de football en 2022. Mais, jusqu’à preuve du contraire, la Can 2021 aura bien lieu au pays du président Paul Biya et de l’international de football, Samuel Eto’o.
Selon une source sûre de la Confédération africaine de football, la Can se déroulera sur le sol camerounais. «C’est faux, elle n’a jamais été question qu’elle soit délocalisée», a-t-il confié hier en fin de journée à Al-watwan avant de révéler que le secrétaire général de la Caf, Véron Mosengo-Omba, qui est actuellement au Cameronu, «va se prononcer officiellement cette semaine lors d’une conférence de presse».
Quand ce cadre de la Caf assure que la prochaine Can se tiendra bien au pays des Lions indomptables, il reconnait également le retard accusé sur les travaux extérieurs du principal stade de l’édition. Les travaux du stade d’Olembé sont loin de prendre fin. Si l’intérieur parait tout neuf et prête à accueillir les équipes et leurs supporters, l’extérieur attend d’être soigné. La même source de la Caf précise que le stade d’Olembé également appelé Stade Paul Biya «n’est pas à cent pour cent livré».
Une affaire d’enveloppe?
Son extérieur n’est pas tout à fit opérationnel. Nos confrères du lebledparle.com ont rapporté, vendredi dernier, que «dans une lettre du président du Comité local d’organisation de la Can, la cérémonie de réception du complexe sportif d’Olembé et ses annexes, initialement prévue le 3 décembre a été reportée à une date ultérieure».
Cameroun.com est allé un peu plus loin dans son enquête en croyant savoir que «la principale cause du report à une date ultérieure de la cérémonie officielle de prise de possession du stade principale d’Olembé est dûe au fait que l’entreprise Razel, chargée des travaux du chantier, revendique le déblocage d’une enveloppe pour la réalisation des travaux extérieurs».
Face à ce qu’on peut bien qualifier de «retard important» à J-30 du coup d’envoi de la Can, le Comité d’organisation local de la Can présidé par Narcisse Mouelle Kombi et le ministère des Sports et de l’Education physique se serrent les coudes pour la reprise des activités du chantier.
Ils ont rendu public un communiqué dans lequel on peut lire : «Nous avons, avec le maitre d’ouvrage du chantier de construction du stade d’Olembé, l’honneur d’informer le public en général, et les médias en particulier qu’en raison des opérations de recettes techniques dudit chantier en cours et compte tenu des agendas, la cérémonie de prise de possession du stade principal et de ses annexes initialement prévue le 3 décembre dernier est reportée à une date qui sera communiquée ultérieurement».
D’un «glissement» à un autre
«Cameroun 2021» sera la première Can qui va opposer vingt-quatre équipes en phase finale. Le tournoi était initialement prévu pour se dérouler au Cameroun en 2019. Mais il a été reporté en 2021 par l’ancien-président de la Caf, le Malgache Ahmad, qui a été, on s’en souvient, l’auteur de l’expression «glissement de dates» en lieu et place de «report» de la Can 2021. En janvier 2020, à l’issue d’une réunion tenue au Caire en Egypte, la fête du football africain allait être décalée par la Caf de juin 2021 à janvier, à la demande du pays organisateur.
Cette édition camerounaise connaitra pour cause, cette fois-ci, de la Covid-19, un deuxième «glissement de dates» en janvier et février 2022. Depuis, l’instance dirigeante du ballon rond du contient n’a jamais officiellement déclaré ni de report du tournoi ni de délocalisation. La Can 2021, qui verra la première participation en phase finale des Comores et de la Gambie, aura donc lieu à Yaoundé, Garoua, Bafoussam, Douala et à Limbé.