Le président de la République du Cameroun a donné le top de la coupe d’Afrique des Nations, hier, au Stade Paul Biya d’Olémbé à 15 heures 55 (17h 55 à Moroni) en «déclarant ouverte» la trente-troisième Can Cameroun 2022. Son bref discours a été fait depuis les tribunes Vip de ce nouvel antre du football à Yaoundé aux côtés de sa femme, Chantale Biya et du président de l’Union des Comores.
Azali Asoumani a été l’unique dirigeant du continent qui a honoré par sa présence la cérémonie d’ouverture du tournoi.Le président de la Fédération internationale, Gianni Infantino, a également pris part à l’évènement et a été, à plusieurs reprises, cité par son homologue de la Confédération africaine, Patrice Motsepe, lors de son allocution. «Merci le Cameroun, merci l’Afrique», a lancé le patron de l’instance dirigeante du cuir rond continental. Le Sud-africain a rendu hommage à Gianni Infantino, qu’il a qualifié «frère», «pour tout son soutien qui a fait de cette compétition une réalité».
«Fou de foot»
Le président de le Caf, dont l’allocution a précédé celui de Paul Biya, a insisté sur le fait que la Can doit être «une fête africaine». «C’est une grande journée pour le Cameroun, pour son football mais aussi pour le contient». Patrice Motsepe, qui assiste à sa première Can en tant que patron de la Caf, a tenu à remercier le président Paul Biya. Selon lui, «sans son investissement, le Stade d’Olembé n’aurait jamais vu le jour».A 16 h, le collectif des artistes du Cameroun est entré dans l’arène pour interpréter : «On est fou de foot». Cette hymne de la Can a été reprise en chœur par un public en communion avec une cérémonie chaleureuse et émotionnelle.
Dans un protocole très strict, le maître de cérémonie allait inviter cinq cent artistes, chanteurs, chorégraphes pour la parade culturelle. Ainsi, Mola, la mascotte de la Can faisait en solo un tour d’honneur du stade flambant neuf de soixante-mille places. Des danses traditionnelles camerounaises avec tenues typiques du pays des Lions indomptables ont été proposées aux milliers de spectateurs présents. Une ambiance riche en sons, danses et couleurs avec, tout au long de la cérémonie, une maquette géante dorée du trophée trônant au centre du stade.
L’un des moments les plus attendus de la cérémonie a été l’arrivée de l’artiste, la légende de la rumba congolaise, Fally Ipupa. «Aigle» – son nouveau pseudonyme – a démarré son spectacle par le tube Amour. Dicap la Merveille va, ensuite, enchaîner avec Tout le monde danse, un des morceaux les plus prisés ces derniers temps sur le continent. «Tout le monde danse ce soir, c’est la folie. Hein Hein la folie la folie (…) Ce soir, on ne s’arrête pas. Ce soir, on ne compte pas. Feu d’artifice comme des fêtards, couché du soleil, il se fait tard. Etoile d’Afrique comme Didier Drogba. La vie c’est maintenant, demain c’est trop tard», entonnait Fally Ipupa avant de quitter la pelouse bercée par son dernier single, «Nzoto».
Puis place a été faite au match inaugural. Le choc Cameroun vs Burkina Faso du Groupe A a constitué, donc, le coup d’envoi de la trente troisième Can qui se déroule du 9 janvier au 6 février.La rencontre s’est déroulée sous les yeux des deux chefs de l’Etat, Paul Biya et Azali Assoumani, en présence de milliers de fanatiques du sport roi venus de partout sur la planète.Cette Can, «sucrée» selon les Camerounais, verra, pour la première fois les Comores jouer leur première phase finale de la prestigieuse compétition africaine.Que la fête continue avec, chacun, son masque contre la Covid-19 sur le visage et du fairplay plein les esprits. Et que le meilleur l’emporte!
