On était habitué aux rixes, échauffourées et autres manipulations de matchs vers la fin des championnats de football. Cette fois-ci, durant les trois dernières journées des championnats rien de similaire n’a été enregistré. Il y a quatre ans, la dernière journée de la D1 de Ngazidja a été un fiasco. Le stade de Moroni et celui de Mitsudje avaient servi de lieu de manipulation de matchs qui s’étaient soldés par des score de… vingt à rien ou encore de vingt à un. La saison 2013/2014, on avait assisté à des histoires du même genre avec un dix à… zéro et un à… quinze.«Je crois que la campagne «amani» dans les stades commence à porter ses fruits. Il est vrai qu’à la fin des championnats, on avait l’habitude d’assister à des violences ou des matchs arrangés», s’est réjoui le président de la Ligue de football de Ngazidja, Kaissane Hassani qui rappelle que ce projet pour la paix dans et en dehors des stades «concerne tout le monde».
Zéro cas de violences depuis le 12 mai
L’opération «amani» dans les installations sportives est initiée par le Comité national olympique (Cosic), en partenariat avec Telco à l’intention, officiellement, des quatre disciplines collectives que sont le football, le handball, le basketball et le volleyball. «C’est à ce niveau qu’on enregistre le plus de cas de violence, notamment dans le football. Depuis le lancement du programme «amani», les sportifs découvrent une nouvelle dynamique de fair-play dans les matchs», s’est laissé convaincre le patron de Telma Comores, Christophe Olivier.Pour sa part, le secrétaire général du comité olympique apprécie que les sportifs commencent à s’approprier du projet. «Il faut continuer la sensibilisation à l’intention des supporters parce qu’ils sont les premiers concernés par cette campagne», suggère Hilmy Aboud Saïd.
Un «comité de suivi» de l’opération enchaine ses visites sur différents plateaux et terrains régionaux : «Nous voulons que d’ici quatre mois parvenir à zéro cas de violences dans les stades et c’est possible», soutient le vice-président du Cosic, Ahamed Saïd Ali Mohamed Chahalane, également membre du dit comité de suivi.
Les championnats de D1 ont, encore, une journée à négocier. Auparavant, l’équipe nationale recevra, demain à 17 heures à Maluzini, le Lesotho. Une grande campagne «pour la paix» va être menée, avant, au cours et après le match, avec comme slogan «Plus d’envahissement de terrain». Cependant, faute de sièges, moins de cinq mille supporters seulement pourront y être admis pour soutenir les Veri piya.