Le sélectionneur des Coelacanthes et le manager général de l’équipe ont séjourné à Moroni la semaine dernière pour lancer la machine de la préparation de la double confrontation contre la Côte d’Ivoire en mars prochain. Younes Zerdouk et Kassim Abdallah se sont entretenus, dimanche à l’hôtel Le Retaj à Moroni, avec la presse notamment à propos des rencontres amicales de septembre dernier contre la Tunisie et le Burkina Faso. A cette occasion, le manager Kassim Abdallah est revenu sur ces choix : la Tunisie et le Burkina Faso ont été les adversaires idéaux. Il fallait faire face à des équipes du niveau de la Côte d’Ivoire. Si nous parvenons à libérer une date en novembre, nous choisirons une grande équipe du continent. C’est auprès et contre des grands qu’on doit rêver grand», a-t-il argumenté.
Pour sa part, le sélectionneur apprécie le fait qu’on a su créer de la concurrence au sein du groupe : «C’est positif pour nous et pour l’équipe. Elle est en pleine transition. Nous pensons, après ces matchs amicaux de septembre, qu’on peut compter sur quatre défenseurs centraux au lieu de deux», assure Younes Zerdouk. Le staff technique peut, en effet, compter sur Yakim Saïd Mm’adi, Karim Attoumani et plus expérimentés encore, Kassim M’dahoma et Younn Zahary. «Certains estiment qu’on a pris des risques pour avoir aligné ces U20 qui venaient de découvrir l’équipe A. Mais si on ne l’avait pas fait lors des rencontres amicales, on le ferait quand? Pas face à la Côte d’Ivoire», devait-il renchérir.
Le staff mise sur les joueurs qui ont du temps de jeu. Selon lui, c’est très «compliqué» d’aligner des joueurs, qui ne sont pas en compétition. «J’espère que nos joueurs auront de bons projets avant mars. Nous avons plusieurs joueurs cadres qui n’étaient pas en activité en septembre à l’image de Rafidine Abdullah, Salim Ben Boina, Ahmed Ahmed Moegni, Kassim Ahamada, Ibroihim Yousouf», rappelle-t-il en évoquant, par ailleurs, les blessures d’Iyad Mohamed et Faïz Mattoir.
Dur comme fer
S’il y a un compartiment où les Coelacanthes ont progressé, c’est bien en défense. Alors qu’on a aligné des jeunes de moins de vingt ans contre les mondialistes tunisiens, on a perdu par un but à zéro et on a gagné en expérience. On a su tester et tourner notre effectif qui a, sans doute, gagné en maturité. L’équipe devient de plus en plus solidaire, les garçons sont comme des frères et c’est important pour notre cohésion».Les Coelcanthes vont se déplacer en Côte d’Ivoire fin mars dans le cadre de la troisième et quatrième journée des éliminatoires de la Can. Ils sont troisièmes au groupe C derrière la Côte d’Ivoire et la Zambie et devant le Lesotho. Leur staff croit, dur comme fer, en la qualification pour la Can ivoirienne en 2023.