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Comme un Cœlacanthe dans son océan

Comme un Cœlacanthe dans son océan

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On a beau porter le nom d’un lion, on n’effraie point un Cœlacanthe dans son océan. On a beau être le roi de la savane, dans l’océan, on perd sa couronne. Que l’on soit indomptable sur la terre ferme, en mer, on se noie et on suffoque, surtout quand on a affaire à un Cœlacanthe décidé à tracer son histoire.

 

Tenir tête aux grandes écuries du continent africain commence à devenir une marque de fabrique des hommes d’Amir Abdou. Hier, c’était les Black stars du Ghana des frères Ayew d’être éclipsés au stade de Mitsamihuli, aujourd’hui c’est le tour des Lions camerounais d’être domptés dans ce même stade, devenu au fil des grands rendez-vous, un véritable chaudron pour les visiteurs. Les statistiques parlent d’elles-mêmes : depuis 2015, sur sept matches joués à Mitsamihuli, les Cœlacanthes n’ont jamais pris plus d’un but d’écart.

À ceux qui prétendent que jouer à égalité avec le quintuple vainqueur de la coupe d’Afrique des Nations, champion des Jeux olympiques de Sydney de 2000 est une contreperformance, je les renvoie à la rencontre opposant l’Egypte et le Niger. Les Pharaons ont écrasé Le Mena par six buts à zéro, alors que Dieu seul sait, les moyens dont dispose la sélection nigérienne, par rapport à celle des îles Comores.

«Les Comores partent de loin, il faut du temps», assure le sélectionneur Amir Abdou dans une interview accordée à SoFoot à la veille de la rencontre Comores-Cameroun. Il a raison. Car, arriver à faire douter des Nations de football comme le Burkina Faso, le Ghana, le Cameroun, les faire courir, parfois, derrière le score, n’est pas un exploit donné à tout le monde. L’avenir se construit au tour d’un projet. Vous en avez un, coach Amir. Les Comoriens y croient. Ensemble nous y parviendrons, Inchallalh.

Allez les Verts. L’avenir est devant vous ! En témoigne, les quatre mille spectateurs qui ont rempli le stade de Mitsamihuli. Sans compter les centaines des milliers de personnes, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, qui ont suivi la rencontre depuis leurs foyers.

Maoulida Mbaé

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