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Commentaire I Quelle place pour la presse sportive comorienne?

Commentaire I Quelle place pour la presse sportive comorienne?

Sports | -   Elie-Dine Djouma

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«L’année passée, la presse sportive a eu du mal à s’imposer. Elle a pas été aux grands rendez-vous internationaux, notamment, car mise à l’écart par certaines instances dirigeantes». Ce constat a été fait, en février dernier, par nos confrères du service publique de l’audiovisuel, Laïth Mohamed et Soidri Saïd.

 

Il est vrai que la tâche des hommes et femmes des organes médiatiques devient de plus en plus compliquée. Surtout quand il s’agit de collecter des informations au niveau des équipes nationales. Les reporters sportifs ne sont plus suffisamment impliqués dans les grands évènements. Les Soidri Saïd de l’Ortc, Soulaimane Ibrahim de Djabal fm, Ahmed Saïd Badraoui de La Gazette des Comores ou encore Houssamdine Ben Ahmed de Radio Comores n’ont pas un accès à l’information à la hauteur de leur souhait.

Oubli, négligence, mépris ou méfiance?

Ce beau monde n’est plus qu’exceptionnellement invité aux activités sportives. Par peur des critiques, pour les organisateurs? Ces derniers semblent, pour certains, décidés à tout faire pour fermer la porte aux médias et/ou aux journalistes qui osent les «critiquer». Les exemples sont légion. C’est ainsi que, pour être admis à couvrir un match des Coelacanthes, par exemple, la presse locale doit se plier à une série de protocoles, souvent complaisante, pour obtenir une accréditation.

Des reporters sont devenus persona non grata à la Ffc. Pourtant, certains d’entre eux, ont su gagner une certaine estime au niveau international.De même, cette année, aucune composition d’équipe nationale n’a été dévoilée au cours d’une conférence de presse. Cela malgré tout le mal que des reporters se donnent pour «informer à temps et avec fidélité leur public». Une exception comorienne dans le monde de la communication sportive.Last but not least, des institutions sportives, à l’instance du Comité national olympique, peuvent organiser leurs assemblées générales annuelles sans en informer la presse. Oubli, négligence, mépris ou méfiance? A savoir.


Ce traitement «particulier» des reporters sportifs leur donnent peu de chance de s’épanouir dans leur métier. Les instances dirigeantes informent peu, en temps réel les organes de presse qui, pourtant, aident à donner de la visibilité à l’activité. D’autant qu’on peut, tout de même, compter, rien qu’à Ngazidja, au moins une dizaine de journalistes sportifs.Pourquoi les reporters sportifs comoriens ne pensent-ils pas se restructurer afin de pouvoir faire face à cette marginalisation?

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