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Commentaire sportif. Passion, amour et culture

Commentaire sportif. Passion, amour et culture

Sports | -   Elie-Dine Djouma

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Fort de l’expérience de la trentaine d’années passée devant le micro, Hassane Mze Ben Youssouf a bien voulu se hasarder à “prodiguer quelques conseils à la nouvelle génération”. Ce qu’il en pense…

 

L’ancien commentateur sportif de l’Ortc, Hassane Mze Ben Youssouf, accepte de partager son expérience dans Al-watwan sur le sujet précis des “qualités et critères” que devrait avoir un commentateur sportif. Comme, c’est un accroc au football, il limite ses “remarques”, “critiques” et “suggestions” à cette discipline.
Après une trentaine d’années passée devant les micros et dans les box médias des stades, il estime que “pour faire un bon commentateur sportif en football, il faut aimer ce travail, en être un passionné, connaitre ses règles, les joueurs et les autres acteurs de la discipline”.


Commenter un match c’est, informer le public sur ce qui se passe dans un stade et sur la pelouse, mais pas que. Celui qui assure ce travail doit chercher impérativement connaître les joueurs, leurs palmarès, les arbitres, les membres des staffs techniques. “Cette recherche doit se faire quelques jours avant la rencontre. On doit toujours disposer des fiches au moins, des meilleurs joueurs et des autres acteurs du jour”. Un bon commentateur, renchérit-il, est celui qui possède l’art de faire vivre le match à celui qui n’est pas au stade. “Il doit avoir une bonne culture générale qui, seule, lui permettra de situer quelques gestes, évènements et, parfois, les lier avec des évènements similaires dans le passé”.


Hassane Mze Ben est, actuellement, le seul avec Djamaldine Ibrahim – qu’on ne présente plus – “doyen” du métier toujours en exercice. Leurs expériences sont nécessaires à la nouvelle génération qui espère y faire carrière. Mais l’ancien commentateur de Radio Océan indien estime que “les jeunes ne font pas suffisamment d’effort malgré les facilités qui leur sont offertes avec la multiplication des médias. Ils ne suivent qu’occasionnellement la presse sportive étrangère et les commentateurs d’ailleurs. Ils mélangent le shiKomori et le français, etc.”.


Il “constate amère” que les commentateurs et certains reporters ne préparent pas leurs matchs convenablement : “Commenter un match est un métier tout comme jouer au football. Quand on comprend que les joueurs doivent s’entrainer, on comprend également que le commentateur doit préparer des fiches sur l’évènement à couvrir”, martèle-t-il. Il est rare, de nos jours, en suivant un match à la radio, de le vivre comme si on était sur place. L’auditeur et le téléspectateur sont souvent “perdus par rapport à l’évolution chronologique ou le file du match. Ils peuvent finir le match sans avoir entendu les noms des buteurs, des capitaines ou des coaches”, regrette l’ancien arbitre de football et ancien dirigeant de club.
Pour lui, commenter un match, c’est au total un travail qui demande beaucoup “de passion, d’amour et de culture”( et peut être aussi du respect pour le public). 

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