Malgré l’opportunité offerte aux Cœlacanthes de s’exprimer et gagner en expérience au mois de mars, tout paraît fermé devant eux. Après l’amical contre Madagascar, la Fédération de football des Comores (Ffc) ne présente aucun signe qui indique qu’elle va relancer sa première sélection, en mars.
Des différends entre la première instance gérante du ballon rond comorien et le staff technique de l’équipe se sont faits jour. Une histoire de non versement de primes pour leurs deux derniers matchs amicaux, contre la Mauritanie et contre Madagascar, n’arrange pas les choses.
Non respect des engagements
Et, comme si cela ne suffisait pas, le sélectionneur national, Amiredine Abdou, n’a pas été rémunéré malgré sa longue patience. Dans tout ça, au secrétariat général de la Ffc,
on reconnait l’arriéré de salaire du coach. “Mais pour tout ce qui est remboursement des frais de prises en charge des Cœlacanthes lors du match contre Madagascar, il faut voir du côté du gouvernement, maintient-on.
En plus du problème du salaire d’Amiredine Abdou, il y a ce manquement aux engagements en faveur de l’équipe.
Dans un courrier du ministère de la Jeunesse et des Sports adressé, le 3 novembre 2017 au manager Europe des Cœlacanthes, Ben Amir Saadi, il a été indiqué que le gouvernement allait supporter toutes les charges financières du match du 11 novembre.
Je tiens à vous informer que le gouvernement a décidé, suite à la décision du conseil des ministres du 1er novembre 2017, de prendre en charge toutes les dépenses des Cœlacanthes de leur match contre les Barea malgaches, prévu le 11 novembre 2017, lit-on
dans une correspondance n°17-076 de la direction de cabinet du ministère de la Jeunesse et des Sports.
Le non respect, jusqu’à ce jour, de cet engagement impacte le moral et le dynamisme des Cœlacanthes. “Nous rappelons que les engagements pris à notre égard n’ont jamais été respectés. Le gouvernement s’était engagé à nous rembourser les dépenses faites lors de l’organisation de nos deux matchs amicaux contre la Mauritanie et Madagascar”, ont signé en décembre 2017 dans un communiqué commun des Cœlacanthes et de leur staff technique.
Fin d’année saturée
Aucune réaction officielle à ce communiqué des Cœlacanthes, n’a été enregistrée de la part de l’autorité signataire de la correspondance ministérielle. Malgré la promotion assurée depuis plus de deux ans au bénéfice des Cœlacanthes par la presse mondiale, rien ne se fait à Moroni pour leur développement.
Cela alors que la sélection d’Amiredine Abdou a un calendrier annuel plutôt chargé. En mars, elle doit entrer en stage avant un match amical. Pour cette échéance, des grandes Nations du football continental dont les mondialistes sénégalais et marocains, n’excluent pas la possibilité de rencontrer les Comores.
Les Cœlacanthes, candidats à la campagne de la Coupe d’Afrique des Nations 2019, auront un agenda saturé en fin d’année. Entre le 3 et le 11 septembre prochain, ils doivent accueillir le Cameroun à domicile avant la double confrontation, du 8 au 16 octobre, avec le Maroc. Du 12 au 20 novembre, ils recevront le Malawi qui les a battu, un à zéro, au match aller à Lilongwe.
En dépit de ce programme, aucune disposition n’a été prise pour la préparation des Cœlacanthes. Les Comores sont en train de perdre la chance de faire parler d’elles sur le continent alors des matches de qualification pour Cameroun 2019.
Quel avenir pour la principale équipe d’une fédération de football très instable et sonnée après la démission de son président, Tourqui Salim ?
Dans leur dynamisme, leur engouement et leur ambition d’aller de l’avant, les Cœlacanthes semblent avoir trop d’obstacle devant eux. Il faut espérer qu’ils les franchiront, pour le bien du football et du pays.