Le commentateur sportif du service public de la radio et de la télévision (Ortc), Kassim Oumouri, ne fait plus le bonheur des téléspectateurs qui ne cessent de lui adresser les critiques les plus acerbes, notamment sur la toile. Selon eux, notre confrère passerait son temps à jouer les supporters des Coelacanthes au lieu de “commenter” le match. Ses “hurlements insensés”, ses “vannes”, ses “commentaires à quatre sous” et parfois “déplacés” choqueraient parfois les téléspectateurs.
“Kassim Oumouri ne commente pas les matchs, il supporte les Coelacanthes. Il n’a rien d’un commentateur. Tout ce qu’il fait c’est d’exhiber ses émotions et son amour en vers les joueurs. Sa place est dans les gradins avec les supporters. Désormais, je coupe le son pour ne pas entendre ses “commentaires”“, dixit le téléspectateur, Ahmed Nourdine.
C’est surtout lors du match Comores-Burundi que notre confrère a essuyé le plus de critiques. Lors des temps mort, il n’informerait “rien sur les joueurs, les autres acteurs et, encore moins sur le déroulement de la rencontre mais reste toujours cloitré dans ses habitudes de lister les joueurs s’il n’insulte pas les arbitres. Lors de Comores-Seychelles, il est allé jusqu’à attribuer le prénom d’un joueur à un autre qui n’était même pas sur la pelouse. Le minimum pour un commentateur n’est-il pas de maitriser les noms et les équipes”, entend-on ici et là.
Par ailleurs, on reproche à Kassim de laisser peu de place à son collègue, Soidri Saïd, qui pourtant, semble avoir bien meilleure presse auprès du public. “Pour les analyses, les palmarès et les carrières, Soidri Saïd a su s’attirer les faveurs de l’opinion”, s’accorde à dire beaucoup de téléspectateurs et auditeurs.
“Pourquoi l’Ortc ne fait-elle pas appel aux anciens footballeurs ou entraîneurs qui connaissent le foot pour commenter les matchs de l’équipe nationale? Je ne comprends pas pourquoi on veut absolument continuer avec un commentateur qui ne dit rien d’intéressant à part crier et couper la parole à son collègue qui, lui, essaye pourtant de faire des analyses, de rendre le spectacle plus intéressant. Il serait temps de passer la main à des pros, à des connaisseurs”, estime MastaWech Luccheze sur la page Bogo-city.
Pour sa part, le chroniqueur sportif d’Al-watwan, Elie Djouma, soutient que Kassim Oumouri chercherait à créer son propre style en mixant les façons de faire de nos confrères espagnols et arabes. Sans compter certains errements et caractéristiques “gratuites” à l’endroit de certains joueurs. “Il a déjà appelé Fouad Bachirou son “minot”, traiter Youssouf M’changama de “mon petit” ou d’avoir identifié Ali Ahamada par “mon fils”, recadre Elie Djouma.
Notre confrère se rappelle quand Kassim a traité l’arbitre du match Maroc vs Comores, le Mauritanien Ali Lemghaifry, de "enfoiré de sa mère”. Il a certainement beaucoup mieux à faire”, selon ce jury du Ballon d’or Fifa, que de “crier et d’exhiber ses émotions là où il ne faut pas”.
Il est vrai que Kassim Oumouri a fait la fierté de la presse sportive comorienne quand il a été élu “Meilleur commentateur de l’année 2020” par So foot. Mais, à un moment où on s’achemine à grand pas vers la Can 2021, il semble qu’il doit également savoir se remettre en cause. Dans l’intérêt de tous…