La commune de Hambu de Djumwapanga a été le théâtre d’échauffourées entre les forces de l’ordre et des chauffeurs de la région. Et pour cause, ces derniers ont organisé un match de football avant-hier dimanche avec leurs collègues de Ntsinimwanshongo sans l’autorisation du maire. Pourtant, dans cette période de pandémie, où les rassemblements sont interdits, toute activité devrait avoir l’aval des autorités municipales. Une procédure que les chauffeurs n’auraient pas suivie. C’est d’ailleurs pour cette raison que le maire de la commune, Nahouza Mohamed Bacari, a très vite informé les autorités villageoises et préfectorales. « Nous n’étions au courant de rien. Au moins ils auraient dû venir solliciter l’autorisation. Il nous reviendrait donc de se prononcer. Mais malheureusement, personne ne s’est donné la peine de suivre la démarche. Sachant qu’actuellement les rassemblements sont interdits», a déploré le maire que nous avons contactés hier lundi. Ce dernier apprenait l’évènement sportif lorsqu’il a vu la foule se rendre au stade vers 16h. «Les négociations avec les organisateurs n’ont pas abouti. Nous n’avons pas eu d’autre choix que de faire appel aux forces de l’ordre comme il est prévu dans les textes», a expliqué le maire.
Trafic perturbé
Puisque les sportifs ont fait preuve de résistance et tenu à finir le match, l’arrivée de la gendarmerie dépêchée depuis la brigade de Mitsudje a entrainé quelques échauffourées entre les forces de sécurité et certains jeunes. «Bien évidemment, il y a eu usage de gaz lacrymogènes qui a touché des villageois n’ayant pas participé à cet évènement. Nous regrettons que la situation en arrive jusque-là. Car à cause de ces incidents, les habitants de la commune ont eu du mal à trouver des taxis pour se rendre à leurs lieux de travail ce lundi. Les chauffeurs étaient activement recherchés et observait une grève. Le transport en commun a été perturbé», a déploré le maire. Une réunion entre les chauffeurs de Hambu et la commune était prévue hier lundi en fin d’après-midi pour trouver une solution. Pour sa part, le maire qui espère que de tels incidents ne se reproduiront plus, appelle la communauté à reconnaitre les compétences des autorités locales : maire, préfet.