L’opposition Comores contre Maroc de la 4è journée de la campagne pour la Coupe d’Afrique des Nations 2019 s’est soldée sur une parité de deux buts dont un doublé de Ben El Fardou Mohamed Nabouhane. Au terme de cette égalité, les deux sélectionneurs du Maroc et des Comores, ont invité la presse pour un échange express, à l’entrée des vestiaires du stade international de Mitsamihuli. L’hôte a intervenu en premier lieu en jetant, d’emblée, des fleurs à ses derniers adversaires. Hervé Renard a tout d’abord «félicité l’équipe des Comores, son entraineur et son staff» et rendu hommage au public comorien. «Vous avez reçu le champion d’Afrique en titre, le Cameroun et le Maroc qui revient de la coupe du Monde. Vous les avez accrochés. Félicitations».
Au match Aller, le sélectionneur français du Maroc, a avoué n’avoir pas réussi à exercer son pressing comme d’habitude. Le coach des Coelacanthes, Amiredine Abdou, a repris que si les Marocains ont avoué n’avoir pas eu des intervalles et des solutions, «c’est parce qu’il y avait en face d’eux une bonne équipe. Restez humbles. On vient de loin. Qui connaissait les Comores (sportivement), il y a quatre ou cinq ans. On a perdu au Maroc à cause d’une injustice, à la 97e minute, s’il vous plait. Il y a eu des penaltys derrière, mais l’arbitre en a décidé autrement». Puis en haussant quelque peu le ton, il a demandé au public d’»arreêter de critiquer les joueurs. Encouragez-les. Peut-être que dans un ou deux mois, je ne serais pas là, mais l’équipe progresse».
«Ali a toujours ma confiance»
A Mitsamihuli, Hervé Renard a soutenu qu’il ne s’attendait pas à «une grande pression au début du match (le premier but de Ben El Fardou a été signé à la 7e minute, Ndlr). On a joué le match dans des circonstances très difficiles. On a rencontré des difficultés. Quant on connait bien les matchs en Afrique, il faut savoir être solide. Il faute être courageux à défaut d’être généreux», dira-t-il. Lors de la double confrontation, le Maroc a pris quatre points contre un pour les garçons d’Amiredine Abdou. L’ancien entraineur de la Zambie, a rappelé avoir disputé des matchs «dans les mêmes contextes». En 2009, «la Zambie a été comme les Comores. Mais elle a progressé, jusqu’à devenir championne d’Afrique en 2012. J’estime que l’équipe des Comores a progressé et qu’elle a un bel avenirr», a dit le coach champion d’Afrique 2015.
Pour Amiredine Abdou, son équipe a eu une belle réaction. «On a eu un bon collectif. On a quand même fait match nul contre un mondialiste. Les joueurs ont un bon état d’esprit et ont su aller chercher ce but. Ils l’ont mérité. Le vent nous gênait. En milieu, les garçons étaient fatigués. On est passé de 4-3-3 et 4-4-2, tactiquement parce qu’on avait des joueurs statiques. Et cela faisait revenir le ballon tout le temps», a analysé le patron des Coelacanthes. Quant à l’erreur d’Ali Ahamada (à l’origine du deuxième but des Lions de l’Atlas), il a défendu le portier en «rappelant» que «l’erreur est humaine. Ali Ahamada a rattrapé de son erreur et a été performant sur d’autres arrêts. Ali a été le meilleur joueur. Personne n’a rien dit. Aujourd’hui, il a fait une erreur, certes, mais il ne faut pas l’incriminer. Il a toujours ma confiance».
L’ancien gardien de but de Toulouse fc a eu une élongation au niveau de sa cuisse droite. Mais le staff médical de l’équipe a décidé de le faire entrer en jeu. Malgré tout, Ali Ahamada a été décisif sur les toutes dernières occasions marocaines, des tirs croisés à ras de sol de Salahedine Saidi et Youssef En-Nessry.
Les deux coachs se sont encouragés avant de se séparer dans un stade de Mitsamihuli qui n’a manqué aucune occasion de savourer leur bon état d’esprit. Des rendez-vous attendent, mi-novembre, les deux techniciens. Le Comorien recevra le Mawali toujours à Mitsamihuli et le second recevra le Cameroun à domicile.
