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Coup de gueule : Mention nulle pour les organisateurs de la Coupe des Comores

Coup de gueule : Mention nulle pour les organisateurs de la Coupe des Comores

Sports | -   Elie-Dine Djouma

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Au niveau organisationnel, il ne fait aucun doute que l’équipe chargée de cette Coupe des Comores a mal fait sou boulot. Ses membres ont manqué d’inspiration. On peut se demander à quoi ils ont servi avec le protocole manqué au niveau de la tribune Vip, le nombre incroyable de billets vendus, l’accueil inexistant des journalistes, etc, etc. Sans compter le comportement indigne des deux clubs.

 

La coupe des Comores a pris fin samedi avec Ngazi sport sur la plus haute marche du podium. Le club de Mirontsy ya Ndzuani représentera les Comores en février 2018 à la Coupe de la Confédération africaine de football.

Sur le plan sportif, le stade de Moroni a eu droit à un tournoi de bonne facture. Les joueurs ont montré une maturité étant tous fair-play, même s’il y a eu deux expulsions. Ils se sont mutuellement encouragés au terme de chaque match. Idem pour les bancs de touche.

Au niveau organisationnel, il ne fait aucun doute que l’équipe chargée de cette mission a failli. Ses membres ont manqué terriblement d’inspiration pour une organisation à la hauteur d’un tournoi national. Ils ont beaucoup à apprendre. Il y a eu, bien sûr, le protocole manqué au niveau de la tribune Vip.

Mais par ailleurs, ils ont vendu plus des billets d’entrée que les cinq mille sièges disponibles du stade. Un accrochage a opposé la gendarmerie nationale - qui estimait avoir respecté ses instructions – à des spectateurs. L’incident s’est conclu par l’arrestation de Mohamed Sarahane, ce jeune homme connu dans les stades pour son fanatisme du cuir rond.

 

Indigne de clubs d’élites

Aucun coup d’envoi des deux demi-finales n’a été donné à 15 heures piles, tel qu’annoncé lors des réunions techniques. De même, les journalistes et photographes n’ont pas vraiment été pris en considération durant les trois matchs. A tel point que des éminences du métier qui ont passé le plus claire de leur vie à couvrir ce sport, à l’image de Djamaldine Ibrahim de l’Ortc, Bacar Madi Gondet de La Gazette des Comores ou Aubain Rachid Chahidi de la Radio nationale se sont trouvés dans l’obligation de recourir à divers gymnastiques pour accéder au stade.

Ceux qui avaient été accrédités par la commission d’organisation du tournoi de la fédération de football ont été plus chanceux. Ceux qui ont pu accéder au box de fortune des médias ont eu du mal pour accomplir avec aise leurs tâches. Le manque de “stadiers” digne du nom casse le dynamisme des journalistes qui ne demandent rien d’autre que de pouvoir mener à bien leur travail. Les membres de la commission d’organisation ont beaucoup à apprendre sur la gestion d’un match de haut niveau.

L’essentiel du temps on a eu la désagréable impression qu’ils ont géré les entrées au stade selon leur humeur et selon la personne en face. Pire, lors de la finale. Des histoires incroyables d’occultisme ont retardé de sept minutes le coup d’envoi du match.

Le comportement tout simplement indigne des deux clubs, à ce propos, l’absence d’autorité et l’organisation approximative de la finale ont imposé au chef de l’Etat de quitter le stade. Choqué par ce qu’il a vu, Azali Assoumani qui devait honorer de sa présence la finale, a renoncé à assister à la rencontre. Il a fallu l’intervention de la gendarmerie nationale pour imposer de l’ordre sur la pelouse et aux abords de l’air de jeu.

Il semble que ces vilains gestes qui ont terni l’image du sport roi comorien de haut niveau feront l’objet d’une rencontre disciplinaire extraordinaire de la Ffc. Espérons que cette fois-ci… 

 

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