Une équipe contre laquelle elles avaient essuyé un treize buts à zéro, en 2014 à Moroni, en éliminatoires de la Can féminine. Mais pour son baptême du feu, la sélection comorienne s’est donnée plus ou moins les moyens de rivaliser dans une poule A comprenant notamment Madagascar et le Malawi. Elle s’est renforcée avec l’arrivée de douze expatriées, dans le groupe de vingt joueuses qui ont fait le déplacement, dimanche et lundi derniers, à Port Elizabeth. De quoi marcher sur les traces de la sélection masculine? Dans le long terme, peut-être.
Pour cette première participation, les coéquipières de Hairiat Abdourahmane ne seront pas aidées par le calendrier. Le regroupement n’a eu lieu que sept jours avant le début de la compétition. Les expatriées étant arrivées tardivement, le groupe n’a eu en tout que cinq jours de préparation. Insuffisant pour poser un fond de jeu et créer des automatismes, malgré un rythme de deux entraînements par jour. «Les expatriées sont arrivées fatiguées. Nous n’avons pas eu le temps de travailler leur condition physique», a déclaré la coach-adjointe de la sélection, Nadia Mouridi. Et pour ne rien arranger, le groupe ne sera au complet en Afrique du Sud qu’aujourd’hui mardi.
C’est dire que les protégées de Choudjay Mahandhi sont loin d’avoir été mises dans les meilleures conditions pour affronter, demain mercredi au Wolfson Stadium, les vice-championnes d’Afrique et mondialistes 2018. «L’écart de niveau reste grand. Nous allons rivaliser avec nos moyens. Pour le reste c’est du football, tout peut arriver», note Nadia Mouridi. Les joueuses, elles, ne calculent pas. «Nous sommes fières d’être là, de représenter notre pays. Nous avons hâte que la compétition commence», affirme Ali Rabouanta. Le mot d’ordre de la défenseuse du Sc Saint Pourcain en France, est «de rester soudées quoi qu’il arrive et, surtout, ne pas oublier de se faire plaisir».
Les Comores se présentent en Afrique du Sud avec une équipe relativement jeune. Vingt-quatre ans de moyenne d’âge. Elle nous a montré, en remportant la coupe féminine de l’Uffoi 2018, qu’elle avait des atouts à faire valoir. Elle a le temps de s’aguerrir. L’apprentissage commence avec cette coupe Cosafa.