Le Comité olympique et sportif des îles Comores (Cosic) a organisé une assemblée générale extraordinaire, dimanche dernier à son siège à Moroni. Objectif, parvenir à un terrain d’entente avec ses associations sportives membres avec lesquelles il est en froid depuis un moment. Selon le président par intérim du mouvement olympique, Youssouf Ali Djaé, cette rencontre était “très importante” pour l’avenir du sport comorien.
Certes, “il y a eu un différent entre les membres du Comité olympique et certaines de nos fédérations membres. Mais nous espérons trouver un terrain d’entente à partir de cette assemblée générale surtout que toutes les invitations ont été honorées”, s’est réjoui devant la presse Youssouf Ali Djaé. Pour lui, il n’y a aucun intérêt que “nous soyons en conflit alors que nous travaillons tous pour le développement du sport. Nous allons leur expliquer ce qui s’est passé et qui a causé les soucis au président”, dit-il.
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Trois des dix-sept fédérations invitées ne sont pas présentées au rendez-vous. Il s’agit de la fédération de lutte, celle de l’haltérophile et celle de tennis. “Notre fédération va prendre part à cette réunion d’autant plus qu’il y a longtemps que nous souhaitons une telle rencontre. C’est l’occasion de mettre fin à nos conflits, notamment sur le plan administratif’, a déclaré le secrétaire générale de la fédération d’athlétisme, Mohamadi Attoumane qui a tenu à rappeler que le Cosic avait organisé des compétitions qui devaient, normalement, l’être par sa fédération. Pour lui, cette rencontre constitue “une belle opportunité pour mettre les points sur les “i” afin de travailler d’un même élan”.
Agir en reponsables
Pour sa part, le patron du basketball comorien, Saïd Ali Sultan, souhaite que cette rencontre serve à mettre fin aux clanismes au sein du monde sportif. “En tant que sportif, on doit se pardonner pour mieux avancer. Nous devons surpasser ces conflits, qui servent en général des intérêts personnels, et agir en responsables sportifs dignes du nom”, devait-il soutenir.
Depuis septembre dernier, le Cosic vit une crise sans précédente, après l’interdiction prononcée par la justice à son président, Ibrahim Ben Ali, d’accéder au siège de l’institution.
Certaines fédérations dont celle de lutte, qui a fait le choix de bouder la rencontre, a été un des artisans des conflits qui secouent le Cosic. “Il y a certes des problèmes”, a admis Youssouf Ali Djaé, avant de souhaiter qu’un terrain d’entente soit trouvé rapidement. “En 2020, il y aura les jeux olympiques de Tokyo auxquels les Comores doivent participer. Nous ne pouvons plus manquer à ce grand rendez-vous olympique après avoir raté l’assemblée générale de l’Association des comités olympiques d’Afrique”, devait-il arguer.
Le premier pas a été fait par le Cosic. On peut donc espérer que ceux des associations suivront.
Elie-Dine djouma