Dans un communiqué rendu public, samedi, sur les réseaux sociaux, des membres du staff technique de l’équipe nationale sénior de football et leur capitaine, parle d’une “situation financière alarmante”. Une crise financière causée par “le non-respect des engagements par le gouvernement comorien”.
Selon le communiqué, la crise se serait révélée dans le cadre de la rencontre amicale du mois d’octobre dernier entre la sélection comorienne et celle de Mauritanie.
Notre manager s’est démené pour trouver des ressources financières et organiser au mieux notre stage suivi du match contre Madagascar. Mais l’engagement du gouvernement n’a jamais été respecté”, lit-on dans le communiqué : “l’engagement n’a été honoré qu’à hauteur de 29 pourcent. Et ce malgré nos nombreuses relances pour leur faire part de l’urgence financière dans laquelle se trouvaient certains parmi nous, qui ont avancé d’importantes sommes”.
“Peu de considération”
Co signé par le manager Europe de la Ffc, Ben Amir Saadi, le directeur sportif du staff technique, Djamal Mohamed et le capitaine de l’équipe, Nadjim Abdou, le communiqué fait le tour des réseaux sociaux. La Fédération comorienne de football a confirmé “l’avoir lu”, mais n’a pas souhaité commenter un document “vraisemblablement adressé au gouvernement”.
La Bureau exécutif de la plus haute instance du football national a été suspendu le 2 novembre dernier par le ministre des Sports, Salime Mahamoud. Dans la foulée le gouvernement s’est porté garant de toutes les charges afférentes au match. Mais rien n’a été fait et aucun signe de vie de sa part n’a jamais été fait à l’endroit des Cœlacanthes.
Il ne fallait pas plus pour que les signataires du communiqué disent avoir ras-le-bol de “jouer au pompier financier de service. En plus de cela, nos résultats sportifs apportent un rayonnement à notre pays. Cette situation nous affecte profondément car elle montre le peu de considération que nos autorités et la fédération nous accordent”, déplorent-ils.
Un dernier courrier datant du 19 décembre pour tenter de relancer l’autorité publique par rapport à cette situation est “restée lettre morte”. Pour cela les cosignataires du communiqué disent “se réserver, avec beaucoup de regrets pour nos supporters et pour le pays, la possibilité de ne plus accorder d’intérêt à la sélection comorienne de football, si les engagements contractuels ne sont pas respectés”. Les engagements couvrent les primes des joueurs, les frais de déplacements et le salaire du sélectionneur. Et les échéances à venir dans tout ça ?