Une commission nationale pour le développement du sport comorien verra le jour ce mois de septembre. Elle regroupera des responsables des associations sportives nationales, des agents du ministère des Sports et des membres du Comité national olympique (Cosic).
Son but c’est d’étudier le monde sportif comorien miné par de gros problèmes depuis près deux ans. L’idée de la création de la commission mixte est venue du ministère des Sports qui cherche à impulser une démarche nouvelle dans le sport comorien.
Un des principaux soucis des plus hauts responsables des instances sportives comoriennes c’est le vote à la tête du bureau exécutif du Cosic qui ne serait
pas légal dans la mesure où trois fédérations membres ont été exclues du scrutin et que plusieurs autres irrégularités avaient été constatées.
Juriste indépendant
Autre souci permanent qui joue en défaveur de l’administration du Cosic c’est son manque d’autorité avec comme conséquence le dédoublement de certaines fédérations. Actuellement, non seulement on compte “officiellement” deux fédérations de handball, de boxe et de cyclisme, mais il arrive que des fédérations soient reconnues par le ministère et non par le Cosic ou vice versa.
Après plusieurs tentatives du ministre des Sports, Salim Mahamoud, pour sensibiliser les responsables sur l’urgence de trouver une solution à cette situation, aucun ne veut céder. Actuellement, le ministère et le Comité olympique sont en total désaccord vis-à-vis des responsables du handball.
Tandis que le premier reconnaît, “document officiel à l’appui”, la présidence de Laith Bakar Kassim, le second nie l’existence d’une fédération comorienne de la discipline.
Face à cette situation tendue, dans le monde sportif, on se demande comment une nouvelle “commission” pourrait réussir là où le Cosic et le ministère ont échoué? L’autre interrogation c’est par rapport à la composition de cette “commission de réflexion”.
A ce sujet, beaucoup souhaitent la nomination à sa tête d’un juriste indépendant qui ne serait, donc, sous l’influence d’aucune instance.
A l’heure actuelle, selon le ministre, le gouvernement se montre prêt à soutenir et aider le sport en général.
Mais cette volonté se heurte au désordre et, parfois au manque de maturité dont font preuve certains responsables sportifs.
Cela est d’autant plus préjudiciable que Salim Mahamoud a soutenu plus d’une fois devant la presse que les moyens pour financer les activités sportives “existent désormais” parlant, à ce propos, d’une somme de trois milliards de francs positionnée pour être investie dans le sport.
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Sans compter le président de la République, Azali Assoumani, qui a déclaré, en mars dernier à Beit-Salam, qu’il allait personnellement aider le sport national et les Cœlacanthes, en particulier. Comment les patrons des fédérations peuvent-ils rester si insensibles à ces sollicitations et prendre le risque, en cherchant à défendre leurs petits intérêts individuels à n’importe quel prix, de tout capoter?