La cérémonie d’ouverture de la Coupe d’Afrique des Nations ivoirienne a été tout simplement magnifique. Le timing du programme a été respecté à la seconde et l’ambiance servie par un public tout d’orange et blanc vêtu était tout simplement folle. Le stade olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé était plein comme un œuf. «Les soixante mille places du stade ont été toutes vendues quatre jours avant le jour J», avait annoncé le mercredi 10 janvier le président de la commission d’organisation de la Can, François Albert Amichia, et c’était vraisemblablement le cas.
Parlant du stade, le coach champion d’Afrique 2015 avec la Côte d’Ivoire, Hervé Renard, était ému aux larmes : «il est magnifique. Je ne l’avais pas connu». Selon lui, «on a assisté à une cérémonie d’ouverture magnifique à l’image de la Côte d’Ivoire. Je souhaite aux Eléphants d’aller le plus loin possible à cette Can qui, me semble-t-il, sera une totale réussite».
La Côte d’Ivoire, pays connu pour, entre autres choses, sa grande diversité culturelle, a voulu mettre en valeur pendant toute la cérémonie ses danses traditionnelles, ses tenues, et ses langues. Des personnages aux masques ivoiriens, des feux d’artifice aux couleurs verte, orange et blanche illuminaient par intermittence le stade.
«Akwaba!» en Côte d’Ivoire
La foule a marqué sa présence et son respect pour l’enfant du pays, l’ancien capitaine des Eléphants, Didier Drogba qui sera royalement ovationné par tout le stade alors qu’il faisait un tour d’honneur sur la piste du stade. Un moment de reconnaissance envers son ambassadeur et auteur de soixante six buts en cent six sélections.
Les organisateurs ne se sont pas contentés de «vendre» la culture et le sport ivoiriens. Ils ont également exposé les dernières grosses infrastructures construites à l’occasion de la Can. Il y avait là, notamment, le cinquième pont d’Abidjan baptisé «Alasane Ouattara» de 630 m de long, reliant la commune du Plateau à celle de Cocody. Ces véritables œuvres d’arts ont été conçues à base de matérielles biodégradables.
La cérémonie a été également un moment de régal, de danses et de joie après surtout la montée sur scène du duo Tayc et Dadju. Les stars artistes ont interprété en premier lieu leur I love you, avant d’enchaîner avec Django, Le temps, A mon bébé et N’y pense plus. Ils ont allumé le feu et survolté le stade avec le tube de Dadju, Ambassadeur.
Entre leur spectacle et l’arrivée de Magic système, le stade d’Ebimpé donnait l’impression qu’il allait s’écrouler de cris et d’ovation.Enfin place sera faite à «Akwaba», l’hymne de la Can chanté par le mythique groupe ivoirien, la Nigériane Yemi Alade et l’Egyptien, Mohamed Ramadan. Akwaba («Bienvenue») l’hymne de la compétition, a été repris par le public comme par une seule voix
Magic système, Yemi Alade et, Mohamed Ramadan
Dans sa composition, Magic système a fait appel à la tolérance, à l’unité, au respect de son prochain malgré les différences ethniques et les apparences : «C’est dans l’unité qu’on va rigoler. On va s’enjailler. Africa, chez nous, c’est l’hospitalité. Bienvenue à Babi (surnom de la capitale ivoirienne, Abidjan, ndlr). On est prêt pour vous !», clamait Akwaba dans un rythme zouglou, afro beat et rap. C’est par ces refrains que la cérémonie a été déclarée close, laissant la pelouse du stade au match d’ouverture entre le pays hôte, la Côte d’Ivoire, et la Guinée-Bissau.