Les Comores occupent la troisième place du classement du groupe B, devant le Malawi (4 pts -4). Cette poule est dominée par le Maroc (10 pts +5). Le pays hôte, le Cameroun, s’est infiltré à la deuxième place avec huit points. Ses Lions indomptables vont accueillir les Coelacanthes, le 22 mars. Si les Comoriens gagnent, ils finiront deuxième du groupe. Mais ce succès ne sera pas automatiquement synonyme de billet pour la phase finale.
A ce propos, l’article 10.3n chapitre 6, des Règlement de la Can a tranché, “l’association nationale organisatrice de la Can est admise d’office à la phase finale de la compétition”. Battre le Cameroun en mars, ne donnera, donc, aucune chance aux Comoriens de jouer la Can. Les deux places possibles du groupe B sont occupées par le Maroc qui, s’est qualifié depuis samedi 17 novembre, et le pays organisateur, le Cameroun. Les carottes sont, ainsi, cuites.
Mais un exploit des Comores face au Cameroun (sur les propres terres de ce dernier, rappelons-le) leur ferait gagner en termes d’image. Il aidera également ses joueurs en quête de projets notamment Ali Ahamada, Kassim Abdallah et Djamel Bakar. Par ailleurs, ce bon résultat ferait que les Comores ne disputeraient pas de préliminaires pendant au moins deux campagnes.
Sous les feux de la rampe
L’article 12, chapitre 7, des Règlement de la Can indique que “le classement officiel des équipes nationales “A” de la Caf est établi par le Comité exécutif de la Caf. Il tient en compte, entre autres, des résultats enregistrés durant les phases de qualifications entre ces trois dernières éditions”. Cela sous-entend que les Comores seront intéressement classées sur le tableau de la Caf. Un classement qui leur ferait éviter les prochains préliminaires.
Pour accéder aux éliminatoires en cours, les Comores sont passées par les préliminaires. Elles s’étaient débattues victorieusement pour les qualifications en mars 2017 contre Maurice (2-0, 1-1).
Mais pour la prochaine campagne de la Can 2021 vers la Côte d’Ivoire, elles peuvent directement entrer en lice aux éliminatoires sans compter ce qu’elles gagneront en termes d’image. A ce propos, le sélectionneur des Coelacanthes, Amiredine Abdou, rappelait : “on parle positivement de nous et c’est important pour l’équipe. Cela est possible parce que nous progressons. Le continent nous observe même si certaines Nations le prennent mal. Il y a quatre ans personne ne nous connaissait. Mais depuis des mois, nous défrayons la chronique partout sur le continent et dans le monde. C’est le pays qui gagne avant qu’on s’intéresse aux joueurs individuellement.
Les statistiques des Coelacanthes durant leurs quatre éliminatoires parlent d’elles-mêmes. Elles laissent présager d’une éclatante progression. En 2017, ils ont été éliminés en préliminaire couplé Can et Mondial 2010 par Madagascar (6-2, 0-4). En 2012, ils ont gagné 1 point aux éliminatoires sur une parité réussie face à la Libye (1-1). Pour l’édition 2017, Amiredine Abdou et ses protégés ont totalisé trois points en battant le Botswana (1-0) à Mitsamihuli. Pour “Cameroun 2019”, ils engrangent cinq points et trois autres possibles en mars 2019. Il est vrai que ce n’est pas rien.
Des moyens et de la confiance
La crédibilité au niveau des médias est une excellente chose pour le football comorien. “Nous allons passer sur BeIn sport, Canal + et sur d’autres grandes chaines mondiales de télévision. C’est positif pour notre football et pour le pays”, devait avouer le président de la Fédération de football des Comores, Saïd Ali Saïd Athouman, peu avant le Comores-Cameroun (1-1) du 8 septembre. Ce choc a vu l’attaquant Faïz Selemani bénéficier d’une couverture médiatique particulière par le magazine France Football. Il a émargé dans son onze type de la -même- semaine aux côtés de la Roja Sergio Ramos. Quelques mois auparavant, Amiredine Abdou s’est vu consacrer quatre pages sur le magazine So Foot. Le même mensuel a dressé, fin septembre, un portrait de la star de l’Etoile rouge de Belgrade, Ben El Fardou Mohamed Nabouhane.
Ces paramètres élogieux attendent une contribution sérieuse et l’engagement ferme des pouvoirs publics pour aider les Coelacanthes à mieux grandir.
Selon un avis très partagé, ce voeu aurait du mal à être exaucé si “l’équipe qui gagne devait être changé”, pour paraphraser le célèbre adage. Si la volonté, le dynamisme, l’engouement et le progrès de l’équipe restent les principaux objectifs du gouvernement et de la Ffc, alors la reconduction d’Amiredine Abdou s’impose. La porte pour “Côte d’Ivoire 2021” est entrouverte pour les Comores, avec la possibilité pour les Coelacanthes de finir en mars 2019 au second rang du groupe B. Des perspectives plutôt encourageantes.