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Direction de la Jeunesse et des sports : Mohamed Ibouroi dénonce des « dysfonctionnements » supposés

Direction de la Jeunesse et des sports : Mohamed Ibouroi dénonce des « dysfonctionnements » supposés

Sports | -   Dayar Salim Darkaoui

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Le directeur général de la jeunesse et des sports s’en est allé de sa conférence de presse, samedi dernier, pour signaler des dysfonctionnements entre son institution, le ministère de tutelle et le Cosic. Mohamed Ibouroi se dit « écarté de toute décision », quant aux projets qu’il soumet, ils sont tout simplement, selon lui, « mis dans un tiroir ». « Je fais office de pièce d’ornement », se plaint-il.

 

« Le sport comorien est malade ». C’est bien le cas de le dire. Les propos sont tenus par le directeur général de la jeunesse et des sports, Mohamed Ibouroi, qui s’en est allé, samedi 11 mai, de sa conférence de presse pour dénoncer des « dysfonctionnements » supposés entre son institution, le ministère de tutelle et le Comité olympique et sportif des îles Comores (Cosic). Cette sortie intervient trois jours, seulement, après la fronde de quelques fédérations sportives qui sont montées au créneau pour exiger, ni plus ni moins, la démission du président du Cosic, Ibrahim Ben Ali, placé sous contrôle judiciaire. Tout ce chahut, à deux mois des Jeux îles de l’Océan Indien (Jioi) 2019 de l’île Maurice.

« Je fais office de pièce d’ornement », laisse entendre Mohamed Ibouroi – nommé en mai 2018 – quant aux nombreux projets qu’il aurait mis en place et auxquels « le cabinet du ministère de la jeunesse et des sports n’a pas donné suite ».

 

Plan d’action ?

Le plan d’action intérimaire, notamment, qu’il affirme avoir « traduit en plan d’action, budgétisé, envoyé en conseil des ministres et assuré le suivi », sans que cela débouche, pour autant, à quelque chose de concret. « Des sept actions tracées, aucune n’a été réalisé », s’étonne-t-il avant de souligner, d’autre part, « un dysfonctionnement total » des fédérations. Celles-ci, regrette-t-il, « ne passent pas par la direction de la jeunesse et des sports. Elles s’en remettent, directement, au cabinet du ministère ». Et de montrer que « mis à part la fédération de football, aucune fédération n’arrive à organiser régulièrement une compétition. Et ce, depuis le retour des Jeux des îles de La Réunion en 2015 ».

S’agissant des Jioi de juillet prochain, Mohamed Ibouroi affirme n’être pas au courant du déroulé des opérations. Les fédérations n’auraient pas, jusqu’ici, présenté leurs plans d’actions, bien qu’elles aient été mises au parfum deux ans auparavant. « Je ne sais rien de ce qui se passe, et c’est dangereux. Je me demande si les responsables saisissent vraiment les enjeux », dit-il, prenant soin de se dédouaner. « En tant que responsable technique, j’ai fait tout ce que j’avais à faire. Le reste ne relève pas de moi, ce sont des décisions politiques ».

Au sujet de la mise en examen du président du Cosic et de la délégation des pouvoirs à son vice-président, notre interlocuteur émet des réserves. « Le président du Comité olympique a été élu par l’ensemble des fédérations. La logique aurait voulu qu’en temps de crise nous nous asseyions tous pour discuter des mesures à prendre, mais le comité exécutif a agi de son propre chef. Il a décidé de confier l’intérim au vice-président, Youssouf Ali Djaé. Je n’ai pas eu mon mot à dire >», affirme-t-il, assurant avoir sollicité une réunion auprès du secrétaire général, Madiane Mohamed Issa, sans que celle-ci ait eu lieu.

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