Lors de son mariage coutumier à Moroni, le président de la Fédération de football des Comores (Ffc) avait invité le président de la fédération camerounaise, son «ami» Samuel Eto’o. A cette occasion, depuis sa résidence familiale, Saïd Ali Saïd Athouman est revenu sur le parcours des Coelacanthes à la dernière Coupe d’Afrique des Nations. Il a dit des propos déplacés qu’il a dit «assumer» envers les joueurs de l’équipe des Comores et les membres du staff technique.Devant, le ministre du Tourisme, Houmed Msaidié, Samuel Eto’o, entre autres, il s’était lancé : «Contrairement à ce qui se dit, et je ne veux pas entrer dans les détails, on a accusé la Caf et la Fecafoot.
Contre le Ghana, je le dis et l’assume, on a eu des cas positifs de Covid. Mais on a quand même réussi à les faire jouer». Ces propos inappropriés onze mois après la Can camerounaise ne vont-ils pas porter préjudice à l’équipe des Comores et à l’image du football comorien?Après avoir semblé, un moment, se ressaisir, il a continué : «je ne voulais pas revenir dessus, mais en présence d’acteurs du football, de responsables, d’autorités politiques et des diplomates. Le colonel Naoufal Boina ici présent était à la Can».
Un peu plus loin, il a abondé : «certains membres du staff technique et onze joueurs, que je ne nommerai pas, je le dis et l’assume, ont été testés trois fois positifs. Mais ils sont même partis en France avec de faux tests». Après cette dernière déclaration, alors que la plupart de ses invitatés étaient sans voix, il a lancé tout serin : «il faut qu’on arrête de pleurnicher, s’il y a eu des défaillances, c’est de notre part».
On se souvient que quarante-huit heures avant «Comores-Ghana», Faîz Mattoir et Youssouf M’changama ont été testés positifs. Mais, selon le président du football comorien, ce n’était pas du tout le même scénario contre le Cameroun où douze joueurs et membres du staff technique ont été testés positifs. «Quand on a eu les tests positifs pour les onze membres et des joueurs des Coelacanthes, qu’est-ce qu’on a fait? On s’est rendu auprès de nos frères tunisiens, on a refait les tests ()», a révélé Saïd A. S. Athouman avant d’ajouter : «c’est peut-être la dernière fois que je parle de cet épisode».
Pourquoi?
Le président de la Ffc doit aller au-delà du «simple» fait d’avoir émis ces affirmations choquantes. S’il s’abstient de le faire, alors la commission d’éthique de la fédération doit mener une enquête sur l’intérêt de ses déclarations, elle en a parfaitement le droit.Pourquoi Saïd Ali Saïd Athouman s’attaque-t-il, ainsi, aux Coelacanthes? Pourquoi tient-t-il des propos de nature à mettre en doute le sérieux du travail du service des tests de la Caf et des services d’immigration du Cameroun? Autant d’interrogations qui, à mon sens, doivent être posées, si l’on veut pouvoir comprendre ces déclarations et en tirer, s’il y a lieu, les conséquences.
Paradoxalement, ces sorties du patron du cuir rond comorien semblent, jusqu’à preuve du contraire, être passés inaperçus jusque dans les milieux des défenseurs de la discipline. Personne n’en a parlé, du moins par des canaux officiels.Dans sa lancée, Saïd Ali Saïd Athouman appelle à «arrêter de pleurnicher» : «Il ne faut surtout pas s’attarder sur le passé. Il faut avancer. Mes amis Wallace Karia (Président de la fédération tanzanienne ndlr) et Samuel Eto’o reviendront nous rendre visite. Je sais que si l’occasion se présente, ils vont revenir nous rendre visite, n’en déplaise à certains».A ce sujet, il faut savoir que Saïd Ali Saïd Athouman savait que l’arrivée de Samuel Eto’o à Moroni n’était pas vu d’un bon œil par les supporters des Coelacanthes.