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Election du président du Cosic I Saïd Ali Sultan opposé à Ibrahim Mze Mohamed

Election du président du Cosic I Saïd Ali Sultan opposé à Ibrahim Mze Mohamed

Sports | -   Elie-Dine Djouma

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Saïd Ali Sultan contre Ibrahim Mze Mohamed. C’est le duel électoral à la tête du Comité national olympique et sportif des îles Comores (Cosic). Dans quatre jours, le mouvement olympique devra choisir l’un de ces deux candidats pour diriger sa destinée durant les quatre prochaines années.

 

Le vote du président du Comité national olympique et sportif est programmé le dimanche 24 janvier prochain à l’hôtel Retaj, à Moroni. Deux candidats, Saïd Ali Sultan et Ibrahim Mze Mohamed, battent campagne depuis quelques jours dans le but d’accéder à la tête du Cosic. Cette élection, c’est aussi l’opposition du monde du basketball et du cyclisme. En effet, les deux adversaires sont respectivement le président de la Fédération comorienne de basketball (Fcbb) et celui de la Fédération comorienne de cyclisme (Fcc). «Saïd Ali Sultan et Ibrahim Mze Mohamed sont les deux candidats en lice à la présidence du comité national olympique. La campagne électorale est ouverte depuis aujourd’hui. C’est valable pour les autres candidats aux autres postes», a confirmé samedi dernier le président de la commission électorale du Cosic, Soibaha Abdallah.


Le premier, Saïd Ali Sultan est dans le monde du sport depuis trente ans. En 1987, ce natif de Moroni a été le président du club de basketball de Moroni, Amisco. Le club a fêté huit fois le titre de champion des Comores avec lui comme président, dit-on. Son nom est donc connu dans le monde du basketball national, devenu deuxième discipline sportive collective du pays après le football. Entre 1990 et 1994, Saïd Ali Sultan a présidé la ligue de basketball de Ngazidja. Quatre années plus tard, il sera élu secrétaire général adjoint de la Fcbb, sous la présidence d’Ibrahim Ben Ali. «J’ai occupé le même poste pendant deux mandats. Je connais et maîtrise ce sport après une trentaine d’années d’expérience en tant que président de club, président de la ligue ou président de la fédération. J’estime que je suis bien rodé pour diriger aujourd’hui le comité olympique comorien», a déclaré à Al-watwan Saïd Ali Sultan. Agé de 54 ans, Saïd Ali Sultan est convaincu qu’il est «le bon candidat au poste de président du comité olympique».

Trente ans d’expérience

En 2006, il a été vice-président de la Fcbb sous le mandat du président Mahamoud El Arif, jusqu’en 2012. Il a également occupé le même poste, entre 2010 et 2014, lors du dernier mandat d’Ali Papa Mohamed Mdjassiri. En dehors de ses activités sportives, Saïd Ali Sultan est un homme d’affaires connu de tous. Il est le président directeur général de l’agence de sécurité Sécuricom. En 2011, «j’ai été membre de la commission d’organisation des jeux des îles des Seychelles. J’y étais en tant que trésorier général. Pareil lors des Jioi de 2015», devait préciser le candidat Saïd Ali Sultan. Depuis plus d’une semaine, chacun des deux «protagonistes» s’est lancé dans une campagne qui n’a pas fini de faire parler d’elle sur les réseaux sociaux.
L’une des priorités de Saïd Ali Sultan, une fois élu président du Cosic, est de «vulgariser les formations des administrateurs des fédérations et de faire insérer des activités sportives dans les programmes scolaires de base». «Je pense également mettre en œuvre un projet de construction d’un gymnase et d’une piscine olympique. C’est possible et ça ne sera pas un rêve. Je pense également construire un nouveau siège du comité olympique dans lequel chaque fédération affiliée au Cosic aura un bureau», rassure Saïd Ali Sultan.


Le second candidat, est lui originaire de Mitsamihuli. Ibrahim Mze Mohamed puisqu’il s’agit de lui est un ancien footballeur de Coin nord, célèbre club du nord de Ngazidja. Il a joué en deuxième division avant de porter le maillot du même club en première division. Ibrahim Mze Mohamed, c’est le patron du cyclisme comorien. «Je suis à la tête de la Fédération comorienne de cyclisme depuis 2018. C’est le plus grand poste sportif que j’ai eu à diriger. Mais avant d’être président du cyclisme national, j’ai eu à occuper diverses responsabilités sportives nationales et régionales pendant seize ans», a précisé l’ancien membre du bureau exécutif de Coin nord.

Seize ans de management

Ibrahim Mze Mohamed a été le premier directeur général de l’Autorité nationale de régulation des technologies de l’information et de la communication (Anrtic). Il a dirigé plusieurs sociétés nationales publiques dont la défunte Ma-mwe, actuelle Sonede. Mais en parallèle de ses activités professionnelles, Ibrahim Mze Mohamed a su allier ses services publics à sa passion qu’est le sport. Entre 2006 et 2010, il a dirigé le poste de vice-président du comité exécutif de la Fédération de cyclisme, sous la présidence de Mohamed Boinaid. Lors du mandat de Djaffar Ahmed Saïd, il a également occupé le même poste pendant huit ans, entre 2010 et 2018. C’est après ces deux mandats qu’Ibrahim Mze Mohamed a été élu président de la Fcc.


De ses hauts de ses 60 ans, Ibrahim Mze Mohamed croit avoir la maturité et une belle expérience de vie pour devenir président durant les quatre prochaines années à la tête du Cosic. Il est présenté aujourd’hui comme l’une des hommes qui ont contribué à la réunification des fédérations membres du Cosic. «Si la dernière assemblée générale du comité olympique a eu lieu, c’est grâce entre autres à moi, à mon apport avec d’autres dirigeants des fédérations. D’ailleurs, c’est l’un des principaux objectifs dès que je sois élu président du Cosic», a dit le candidat.


«La formation des élites des disciplines olympiques» fait également partie des plans d’Ibrahim Mze Mohamed. «Je vais donner les moyens aux athlètes élites pour se former. Je vais leur accorder plus d’importance mais cela ne sera pas possible si les fédérations n’acceptent pas d’avoir la même vision et le même esprit olympique», a sensibilisé le candidat. Ibrahim Mze Mohamed et son adversaire électoral, Saïd Ali Sultan ont encore trois jours pour sensibiliser et convaincre les dix-sept fédérations pour leur donner confiance.

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