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Elimination des Coelacanthes de la Can 2023 I L’urgence de repartir du bon pied

Elimination des Coelacanthes de la Can 2023 I L’urgence de repartir du bon pied

Sports | -   Elie-Dine Djouma

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La République et la fédération de football devraient accorder plus de place aux Veri piya. Ils doivent avoir constamment à l’esprit que ces footballeurs sont devenus, depuis quelques années, les meilleurs ambassadeurs qui soient pour l’image de l’archipel et pour l’archipel tout court.

 

Les Comores avaient commencé la campagne de la Coupe d’Afrique des Nations 2023 sur une belle note. Elles ont battu, le 3 juin à domicile, le Lesotho sur le score de deux buts à zéro. Cette rencontre a été la toute première sous la direction de son nouveau sélectionneur, Younes Zerdouk qui a été confirmé à son poste en mars 2022.


La deuxième journée des qualifications s’était annoncée prometteuse. Les Coelacanthes ont été accueillis le 7 juillet 2022 à Lusaka par la Zambie. Ils vont perdre par deux buts à un sur le fil lors d’un match que Youssouf M’changama, El Fardou Ben Mohamed, Ali Ahamada et Mohamed Youssouf avaient, pourtant, bien entamé.


La défaite des Veri piya a été amère. Il faut dire que les Comoriens croyaient, ce jour-là, à un bon résultat pour «leurs» protégés. Lors de ce «Zambie vs Comores», le compteur de but a été ouvert très tôt, à la treizième minute, par El Fardou Ben Mohamed. La Zambie a égalisé, grâce à Enock Mwepu, dans les arrêts de jeu de la première période (45e +2).


A ce moment-là, à un partout, tout semblait bien dans le meilleur des mondes pour les Comoriens, qui ont défendu leur camp pendant toute la deuxième mi-temps ou presque. Mais le coaching et le pressing des hommes d’Aljosa Asanovic leur ont coûté cher : la Zambie a mis à profit une faute involontaire d’El Fardou Ben Mohamed pour marquer sur un coup de pied arrêté de King Kwangwa à la toute dernière minute de l’opposition, précisément à la quatre-vingt huitième.

«Une autre vision, d’autres résolutions»

Mais après ce match, le numéro 31 des Verts n’a pas disputé les éliminatoires de Côte d’Ivoire 2023. Le forfait du meilleur buteur comorien, El Fardou Ben Mohamed, aura été pour beaucoup dans l’échec du groupe.En plus de cette absence du capitaine depuis la troisième journée, Younes a dû faire avec une équipe en pleine transition. Le jeune milieu de terrain Iyad Mohamed et Yannick Pandor ont débuté un match pendant que l’expérimenté et catalyseur du jeu comorien, Fouad Bachirou, ou encore Ali Ahamada, inapte pour cause de blessure, ont été sur le banc de touche.


Les Coelacanthes disposent d’une équipe d’une moyenne d’âge de 31 ans, sans compter les huit nouvelles recrues. Les cadres, à savoir Fouad Bachriou, Youssouf M’changama, Chaker Alhadhur, Mohamed Youssouf, Ali M’madi, Halifa Soulé, Ali Ahamada et Ben Salim Boina, entre autres, ont plus de 31 ans.


Du côté de l’administration, le staff des Coelacanthes et la fédération comorienne ont beaucoup de choses à revoir. Sur le plan de l’organisation, ils doivent revoir leur stratégie et opter pour plus d’anticipation. En effet, le dernier match des Verts a été, financièrement parlant, préparé dans la douleur. Ils ont manqué un important match amical test avant de s’opposer au Lesotho. Ils ont, certes, eu plus d’une semaine de regroupement, mais cela leur a apporté, plutôt, au niveau de la «cohésion» de l’équipe.

 

Après la Can 2021, «les Coelacanthes devaient avoir une autre vision, d’autres principes au niveau de la gestion de l’équipe, ce qui ne semble pas avoir été le cas», comme l’avait suggéré votre quotidien avant la double confrontation Côte d’Ivoire-Comores. (Lire notre édition du 19 juin dernier)Aujourd’hui encore le budget de l’équipe nationale à être débogué en dernière minute. Conséquences? Retard dans la réservation des hôtels, et précipitation à d’autres niveaux de la préparation.

Ce n’est pas le momentde baisser les bras!

Les services financiers de la République, le ministère des Sports devraient revoir leurs priorités et y accorder plus de place aux Veri piya. Ils doivent avoir, constamment à l’esprit, que ces footballeurs sont devenus depuis un moment, les meilleurs ambassadeurs de l’image de l’archipel, et de l’archipel tout court, bien avant toute autre structure et institution. En plus de la joie qu’ils apportent aux cœurs des Comoriens, ils «vendent» bien les îles de la Lune aux quatre coins de la planète et exaltent, comme nul autre, l’amour de la patrie.


La fédération de football des Comores et le coach Younes Zerdouk doivent plancher, sans attendre, sur ce raté de l’équipe nationale sinon ils perdraient beaucoup en crédibilité et en estime auprès d’un peuple comorien si attaché à ses «enfants».D’autant plus que, de toute évidence, ce n’est ni l’heure ni le moment pour ces responsables de baisser les bras. Les Coelacanthes ne sont plus de la phase finale de la Can ivoirienne, après surtout, la mauvaise gestion de son opposition de juillet 2022 à la Zambie, mais l’équipe peut et doit exister. De la plus belle des manières.

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