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Entretien avec le secrétaire général de la Fcmma I «Les sports de combat sont assez dynamiques aux Comores»

Entretien avec le secrétaire général de la Fcmma I «Les sports de combat sont assez dynamiques aux Comores»

Sports | -   Elie-Dine Djouma

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Quatre mois après la création de la Fédération comorienne de Mma (Mixed martial arts), son administrateur et expert en art martial, Imara Saïd Mohamed, parle de la politique de développement que son instance compte mettre en place dans ce sport.

 

Vous venez de clôturer une formation de coaching et d’arbitrage des sports de combat notamment le Mma. Pourquoi cette initiative?

Il y avait un grand intérêt à mener cette formation. Nous l’avons menée et elle s’est bien déroulée. Il faut comprendre que le Mma – qui veut dire «Mixed martial arts» – est un sport de partage. Mais au-delà de ça, en tant que pratiquant sportif, c’est une discipline qui permet de travailler sur le dépassement de soi, une chose qui peut rendre la personne plus performante dans sa vie et plus épanouie. C’est aussi pour cela qu’on a eu cette idée de monter la fédération comorienne de Mma, il y a quelques mois.L’idée de venir faire la formation ici, à Moroni, c’est pour mettre l’occasion à profit pour pouvoir structurer un peu plus sur le terrain et pour pouvoir offrir une expertise par rapport à ce qui se passe au niveau international.


C’était également pour mettre en perspectives nos attentes par rapport au développement de ces disciplines sur le plan national et tisser, en même temps, un lien avec nos partenaires internationaux, travailler sur le réseau et sensibiliser, par la pratique, ses différentes valeurs.Il faut savoir qu’aujourd’hui sur le Mma, ce qui nous intéresse, ce qu’on ait une pratique qui va permettre de sensibiliser les différents publics. On va faire du sport pour le public en situation d’handicap, on va faire du sport pour travailler en faveur de l’égalité femme-homme, on va faire du sport pour travailler les publics sensibles et aider la jeunesse à pouvoir avoir quelque chose qui va leur donner envie de faire des choses.

Quels sont vos attentes pour cette nouvelle discipline sportive?

Avec le soutien du président de la fédération, on attend une structuration sur le terrain. On attend également que soient mis en place des pôles d’entraînement et des pôles de formations pour les arbitres et pour les coaches. On attend, également, de pouvoir mettre en place une structuration sur l’ensemble de l’Océan indien et sur la Zone Afrique.Nous avons, aujourd’hui, le soutien de la Fédération internationale du Mma amateur, l’Immaf, en matière de structuration. Notre but est de montrer que sur le terrain, nous sommes actifs et que nous essayons de mettre quelque chose en place. Eux, ils vont nous aider en nous apportant leur expertise pour continuer à travailler sur l’international.


Comment et qui va s’occuper de l’organisation de vos activités?

Nous allons travailler sur plusieurs plans. Il y a des référents qui commencent à se mettre en place aux Comores pour assurer le relais sur différentes actions. Personnellement, je vais multiplier les allers-retours pour assurer des formations et pour la mise en place de la structuration. Au-delà de ça, sur un plan pratique, nous travaillons sur la mise en place de cinq entraînements. Nous essayons de faire venir une cage de Mma. Vous savez que c’est un sport qui se pratique dans un grillage. C’est un sport hybride, il y a de la percussion, des projections et du travail au sol. Il y a également un travail d’appui, ce qu’on appelle les «supports verticaux» dans la cage qu’on peut avoir dans une salle d’entraînement.

Avez-vous pensé à avoir une catégorie féminine dans votre projet?


Bien sûr qu’elle est associée. Sur le Mma qu’on développe, il y a une partie du Mma éducatif. Les sports de combat et les arts martiaux comoriens sont assez dynamiques. Ils ont une envie réelle de se structurer et se développer. Il y a des accords qui se font dans différentes parties.J’ai eu la chance, grâce à notre président (Zakaria Mlaili Mistoihi, ndlr), d’entrer immédiatement en relation avec les fédérations de boxe, de judo et de karaté. Nous avons, à travers le Mma, pu offrir une expertise qui va servir les fédérations de sports de combat, la préparation physique, notamment sur ce qu’on appelle le «mindset».

Le stage que je viens de donner était concentré sur ces deux axes-là : comment travailler le cardio et l’endurance de l’athlète. Maintenant, il faut travailler le mindset pour aller chercher la victoire. Les différentes fédérations vont nous aider au niveau de la connaissance du terrain et du vivier. Sur le recrutement des athlètes, par exemple, on peut avoir des athlètes qui ont des attitudes différentes. Peut-être que certains peuvent facilement s’orienter vers le Mma.

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