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Entretien avec Saïd Ali Saïd Athouman : «La préparation de la Can se passe bien»

Entretien avec Saïd Ali Saïd Athouman : «La préparation de la Can se passe bien»

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A moins de cinquante jours du coup d’envoi de la Can, le président de la fédération de football fait le tour des sujets d’actualité de son institution et des Coealcanthes. «Notre budget prévisionnel est de 600 millions de francs», révèle-t-il, entre autres questions, sachant que cette «prévision pourrait évoluer».

 

Quel bilan faites-vous de la saison 2020/2021?

Il est satisfaisant, malgré cette période difficile imposée par la présence de la pandémie de la Covid-19. Nous avons réussi à organiser des compétitions comme le championnat local homme et dames, la coupe de la ligue et la coupe des Comores. Sans compter les rencontres amicales des Cœlacanthes A, le foot en salle, le beach soccer, les U20. Au niveau de la Cosafa, on a participé au beach soccer et l’équipe féminine des U17 va prendre part à la coupe Cosafa au Lesotho et les U20 iront à Eswatini pour la même compétition.


De même, deux cent arbitres et instructeurs ont été formés aussi bien en football à onze qu’en beach soccer. On prévoit également des formations des arbitres au niveau du foot en salle dans le cadre de notre projet de lancer cette discipline. Plusieurs activités ont été organisées. C’est ainsi que le club vainqueur de la coupe des Comores, l’Olympique de Misiri, a pris part à la coupe de la Confédération africaine. On n’a raté la ligue des champions de la Caf parce qu’on n’a pas pu respecter le délai, encore une fois, à cause de la Covid-19.

Comment préparez-vous la Can 2021 à moins de deux mois de son coût d’envoi?

Au niveau de l’équipe nationale, on n’a pas de soucis particuliers. La seule difficulté qu’on a eue, c’était de pouvoir trouver des équipes disponibles durant les «fenêtres» Fifa. La plupart des grandes formations jouaient les éliminatoires de la coupe du monde. Nous avons, malgré tout, entamé une bonne préparation de la Can. Nous avons battu la Sierra Leone qui a battu la Gambie en octobre. C’était un bon test vu que c’étaient deux équipes qualifiées pour la Can. Nous allons avoir un autre regroupement à partir du 27 décembre à Djeddah en Arabie saoudite.

Nous comptons jouer un match le 31 décembre, le 4 janvier 2022 et, éventuellement, le 1er janvier 2022. Nous avons ciblé un certain nombre d’équipes. Il ne devrait pas y avoir de problèmes particuliers. Si les équipes contre lesquelles ont doit jouer ne sont pas disponibles, on essayera d’aller jouer non loin du Cameroun. Dans notre calendrier, notre équipe doit être au Cameroun le 5 janvier 2022, soit cinq jours avant le coup d’envoi du tournoi.

A combien estimez-vous le budget des préparatifs et de la participation comorienne?

Nous avons, avec le staff technique de l’équipe, évalué notre budget à plus de 600 millions francs comoriens. Il pourrait, naturellement, augmenter. Nous savons que les primes de match peuvent varier selon les résultats. Nous avons nos propositions à ce sujet, mais nous sommes en train de les étudier avec le gouvernement. Les primes sont fixées en fonction des résultats, victoire ou match nul, sans compter les qualifications à chaque étape de la compétition. Les primes de qualification de 475 mille dollars (près de 208 millions, ndlr) de la Caf ont été versées à l’équipe. Ce qui est sûr c’est que nous allons avoir besoin de beaucoup d’argent.

Votre aurez une délégation de combien de personnes au Cameroun au total ?

On aura un effectif qui avoisine les quarante-huit personnes. C’est juste la délégation sportive, le staff et les joueurs. Il faut également compter les cinq joueurs supplémentaires, qui font que le groupe soit au total de vingt-huit joueurs. Ce sont les nouvelles dispositions prises par la Can, surtout avec la crise de la Covid-19.

Il y aurait un problème de coordination ou de communication entre le bureau exécutif de la Ffc et le staff technique des Cœlacanthes…

(Rires, long silence). Ce n’est ni une question de communication ni une question de coordination. Il n’y a pas de problèmes personnels ou individuels. Ils ont des revendications qui me semblent légitimes notamment au niveau du transport et de l’hébergement. Mais tout ça a été réglé depuis. Ils vont désormais dans de bons hôtels et n’ont aucun souci avec le transport. De même, nous avons, avec le gouvernement, fait l’effort d’augmenter les primes de match. Depuis la qualification, il y a des primes de victoire à chaque match amical gagné. Nous sommes, avec le gouvernement, à l’écoute de leurs doléances et nous essayons de nous adapter à leurs revendications.


Maintenant, il faut voir les réalités du pays. Nous ne sommes ni le Maroc ni l’Algérie ni la Côte d’Ivoire ni le Sénégal. Tout le monde peut voir que nous faisons des efforts en comparaison à d’autres pays bien plus nantis que nous. On s’est endetté pour le faire afin de ne pas biaiser la préparation de notre équipe. Nous sommes conscients qu’à partir du moment où il y a de bonnes performances, il faut que nous aussi arrivons à être à la hauteur des attentes du staff et des joueurs.

Disons que ce n’est pas toujours facile, mais on essaye de faire de notre mieux pour créer les meilleures conditions pour qu’on ait des résultats. Si on veut affronter des équipes comme le Gabon, le Maroc ou le Ghana qui ont des moyens à tous les niveaux, il faut qu’on se prépare de la même manière qu’eux et il nous faut, nécessairement, un peu plus de moyens.

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