logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Entretien. Le président du Comité national olympique : «Nous devons penser à avoir des athlètes compétitifs pour les prochains rendez-vous internationaux»

Entretien. Le président du Comité national olympique : «Nous devons penser à avoir des athlètes compétitifs pour les prochains rendez-vous internationaux»

Sports | -   Elie-Dine Djouma

image article une
Cent jours après son élection, Ibrahim Mohamed Mzé évoque, ici, ses perspectives, sa politique de réforme du sport et son objectif de faire organiser les jeux des îles en 2027 au pays.

 

Quelles sont vos impressions cent jours après?

Je rappelle que je suis arrivé à la veille des Jeux olympiques. Toute notre énergie été concentrée sur notre participation aux jeux de Tokyo. On s’était convenu avec le bureau exécutif d’établir une feuille de route juste pour la période février-août, le temps de mieux nous organiser pour les Jo.

Je considère que c’est après les Jo que nous devons mettre en place notre politique et la manière dont nous devons travailler avec les fédérations. Avant de les pousser à mieux se structurer, il faudrait que nous, au Comité olympique, ayons notre politique de développement. Certes le Cosic doit encadrer les fédérations et les athlètes, mais il ne faut pas aussi négliger les résultats. Ma présence à Tokyo m’a permis de voir comment travailler notamment après avoir échangé avec des responsables de Cio notamment ceux de la Solidarité olympique.

Quelle politique comptez-vous mettre en place par rapport aux fédérations?

Mon travail se base sur ces objectifs : la préparation des prochains Jeux des îles 2023 et des Jeux olympique Paris 2024. Ce sont mes priorités. Mais chaque fédération a son calendrier de travail et sa manière d’organiser ses activités.Pour Madagascar 2023, nous allons rencontrer les directeurs techniques nationaux la semaine prochaine afin de nous accorder sur un calendrier d’activités commun. Nous devons savoir ce qu’ils comptent faire durant la saison. Nous devons avoir des informations précises sur leur fonctionnement et sur les performances de leurs athlètes.

Cela nous permettra d’avoir une idée plus claire sur nos domaines d’intervention dans l’accompagnement des fédérations. Je ne peux jamais, depuis mon bureau, imaginer leurs besoins.Nous devons savoir les compétitions qu’elles organisent. Nous avons, de ce fait, distribué des formulaires à chaque fédération allant dans ce sens, mais nous n’avons malheureusement pas eu encore de retour. Nous devons absolument commencer à préparer nos athlètes à partir cette année. Nous devons prendre l’exemple de la fédération de football qui a fait appel à des joueurs expatriés. Cela a payé.


Où en êtes-vous avec les bourses de la Solidarité olympique que les Comores ne les bénéficient plus depuis des années?

Les athlètes qui en ont bénéficié ont pu amener de bons résultats. Ces dernières années, nous n’avons pas pu bénéficier de ces bourses. Vous n’êtes pas sans savoir que le comité olympique a traversé une longue crise, qui a fait que tout a été bouleversé. Parmi les sujets que j’ai eu à échanger avec les responsables de la Solidarité olympique figurent les démarchent à mener pour espérer bénéficier à nouveau de ces bourses.

Si nous decions à avoir de bons résultats, il faut penser, tout d’abord, à comment aider nos athlètes à se perfectionner. Le principe est acquis. Nous allons faire la proposition à toutes les fédérations tout en sachant que les places seront limitées. Chaque année, nous allons revoir quelle fédération mérite de gagner ces bourses.

A combien s’élève le budget de l’Etat au Comité olympique et à quoi est-il destiné précisément?

Je ne peux pas donner un chiffre exact. Il faut savoir que notre budget est composé de deux subventions : une pour le fonctionnement du bureau exécutif et une autre pour ses activités. Il faut également savoir que tout ce qui n’est pas justifié est retiré directement à la prochaine subvention.
Je peux dire aujourd’hui que le bureau sortant du Cosic n’a pas pu bénéficier de sa subvention de 2020 en sachant qu’il était en crise durant toute l’année. Pour cette année, il y a des chapitres de la subvention du comité qui vont connaitre des réductions parce qu’il y a des activités et des factures de l’ancien bureau exécutif qui ne sont pas justifiées.
Il y a environ quatre mois que nous n’avons pas reçu de subvention. Normalement, elle est d’environ 52, 375 millions de francs comoriens. Nous l’attendons toujours. Mais avant nous pensons recruter au préalable un comptable, puisqu’il n’y en a pas actuellement.

L’organisation des Jeux des îles 2027 fait-elle partie de vos priorités?

Effectivement. J’ai officiellement évoqué le sujet avec chef de l’Etat. Mais il ne s’agit pas seulement d’émettre le souhait de vouloir organiser les jeux des îles de 2027. Il faut faire en sorte de gagner beaucoup de médailles en 2023 à Madagascar, qu’on prenne part aux Jo de Paris 2024 avec des athlètes performant. C’est un défi majeur à relever avant d’entrer dans le vif du sujet sur l’organisation des Jioi 2027. Même si on ne dispose pas, pour l’heure, de toutes les infrastructures nécessaires, il est possible de les avoir avant 2027 si on prépare un dossier sérieux et qu’on bénéficie du soutien du gouvernement.

Depuis 1992, soit 29 ans, les Comores participent aux Jo avec le seul principe de “l’Universalité”. Quel est votre plan pour faire de Paris 2024 une réussite pour le mouvement olympique comorien?

Il faut savoir que le Cosic ne sélectionne pas les d’athlètes, c’est le travail des fédérations. Si une fédération qui nous assure d’avoir un ou des athlètes capables de se qualifier pour les jeux, nous allons voir ensemble comment les placer dans des pays où ils pourront intégrer des centres d’entrainement professionnels. J’ignore si cela faisait partie des objectifs de l’ancien bureau du Cosic, mais aujourd’hui, j’y pense et tiens à faire en sorte qu’on ait des athlètes compétitifs lors de Paris 2024. Je pense qu’on pourrait faire qualifier deux à trois athlètes avec l’aide de pays amis.

Commentaires