Le stade de Maluzuni est sensé toujours demeurer flambant neuf. Inauguré officiellement le 26 mai de l’année dernière, le lieu ne devait accueillir un grand public que le seul 18 novembre dernier ce jour où les Coelacanthes recevaient les Pharaons d’Egypte pour le compte de la deuxième journée des éliminatoires de la coupe d’Afrique des Nations 2022.

A cette occasion, les douze mille spectateurs avaient été marqués par la couleur vive de la pelouse naturelle du stade. “On arrivait à peine à différencier la couleur foncée du maillot vert des Coelacanthes de celle du gazon”, constatait alors le chroniqueur sportif de l’Ortc, Soidri Saïd.

Mais du temps a passé et, manifestement, les choses ne sont plus ce qu’elles étaient. Mardi dernier, 8 septembre, la même pelouse de Maluzini abritait la première demi-finale de la coupe des Comores. L’Us Zilimadjuu et Ouragan club de Bwagoma se sont affrontés sur une pelouse dans un état de décrépitude avancé. Elle est dans en piteux état. Il n’y a pas besoin d’être un grand jardinier pour comprendre que l’arrosage du gazon ne se fait plus comme il devait se faire.

“Il y aura constamment des problèmes d’arrosage de la pelouse. La société chinoise chargée de la construction du stade nous a avertis des conséquences relatives au manque d’eau dans le site”, avait prévenu dans ces colonnes le responsable national des infrastructures, Abdou Raouf Ahmed (Al-watwan du 11 décembre 2017). Il est vrai que pour arrosage suffisant, il nous faudrait soixante mètres cubes d’eau par jour. Ce n’est pas évident.

Pourtant le temps presse. L’équipe des Comores doit accueillir entre le 9 et le 17 novembre prochain le Kenya toujours dans le cadre de la campagne de la Can 2022. “Si la pelouse ne bénéficie pas de l’entretien nécessaire comme c’est manifestement le cas actuellement, il ne tiendra pas jusqu’aux deux prochains mois. Il fait vingt-cinq degrés à Moroni et le climat est trop chaud pour que ce gazon tienne jusqu’en novembre”, semblent convaincus des responsables de la fédération de football.

Pour sauver ce bijou offert par la République populaire de Chine, le gouvernement comorien doit, tout de suite, penser à revoir la gestion du site notamment au niveau de l’entretien de la pelouse et de ses locaux.

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