Des clubs de football de la ligue de Ndzuani ne sont pas d’accord avec la manière dont la discipline est gérée par le comité de normalisation de la fédération comorienne. Une trentaine des formations régionales dont cinq de la première division s’interrogent sur le sort du foot dans l’île. Ces équipes ne sont pas d’accord de la manière avec laquelle la commission présidée par Kanizat Ibrahim dirige le ballon rond de Ndzuani. «Les équipes de football de Ndzuani note avec regret la dissolution de la ligue locale remplacée par une commission ad hoc. Elles regrettent le fait que le comité de normalisation organise un atelier sur la révision des statuts de la Ffc, du code d’éthique et du code électoral sans avoir officiellement informé les responsables de nos clubs», peut-on lire dans un communiqué de presse, lequel a été lu dimanche à la salle de conférence de Le Florida hôtel par le secrétaire général de l’As Miracle, Mahamoud Ankili.

«Nous estimons que le comité de normalisation de la Fédération de football passe à côté de la plaque des missions qui lui a été assignées par la Fédération internationale et la Confédération africaine. Nous attendions voir un grand changement au niveau de la gestion du football comorien. Mais au contraire, chaque ligue fait face à des crises», martèle l’entraineur de Ngazi sport de Mirontsi, Salim Allaoui Djaffar.

Nommé le 23 octobre 2019 par le bureau du conseil de la Fifa, le comité de normalisation a comme principales missions de «gérer les affaires courantes de la Ffc, réviser ses statuts, le code électoral et son code d’éthique. Il doit veiller à ce qu’ils soient valablement soumis au congrès de la Ffc pour adoption. Il doit réviser les statuts et le code électoral des trois ligues de la Ffc et en dernier lieu, organiser et superviser les élections à tous les niveaux de la Ffc sur la base des nouveaux statuts et code».

Expiration de mandat

Pour sa part, le président de l’As Daweni, Sarafidi Moussa s’interroge sur le projet du comité de normalisation. «Je me demande réellement ce que veut ce comité aux clubs anjouanais. Je suis responsable d’un club de D1 alors que je n’ai pas été officiellement informé de sa présente mission à Mtsamdu. Nous sommes au moins six formations de D1 ici qui se sentent écarter de ses activités», dit-il. Ngazi sport, As Daweni, Steal nouvel, As Patsy soutiennent, par les témoignages de leurs patrons, qu’ils ne sont pas associés aux travaux du comité de normalisation.

Certes, la crise sanitaire liée au coronavirus a ralenti les activités footballistiques aux Comores et à Ndzuani en particulier. Mais cela ne devait pas, selon eux, être la raison pour le comité de normalisation d’avoir pris tout son temps pour reprendre la révision des textes de la Ffc. Pourtant, son mandat va expirer le 30 septembre prochain, dans un mois et demi.

Le vice-président de Steal nouvel de Sima, Anly Bourhane, veut croire que le comité de normalisation de la Ffc soit en mesure de finir sa mission avant fin septembre. Mais il reste pessimiste à ce sujet surtout quand «nous pouvons constater tout le retard qu’il a pour concrétiser ses devoirs». Dans toute cette histoire, Kanizat Ibrahim a déclaré n’avoir aucun intérêt de «prolonger son mandat», comme elle l’a déclaré le 23 avril dernier sur les mêmes colonnes.

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