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Football à Ngazidja. «Affaire» Azid I Ngaya et Volcan se renvoient la balle, silence radio chez l’autorité publique

Football à Ngazidja. «Affaire» Azid I Ngaya et Volcan se renvoient la balle, silence radio chez l’autorité publique

Sports | -   Elie-Dine Djouma

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La justice ne s’est pas, jusqu’à preuve du contraire, saisie de l»Affaire Azid», du nom de ce jeune supporter de Ngaya club de Mde décédé le 17 mars soit quelques jours seulement après avoir été aggressé lors du match entre ces deux clubs de Ngazidja.

 

La formation de football de de Première division de Ngazidja, Ngaya club, a perdu, dimanche 17 mars dernier, un jeune supporter : Azid. Le gamin de 17 ans a succombé à ses blessures à l’hôpital El Maarouf de Moroni après qu’il a été agressé, le 5 mars, lors de la demi-finale de la Coupe des Comores régionale opposant, au stade de Moroni, Ngaya club de Mde à Volcan club de Moroni.Quelques semaines après ce drame, les deux adversaires se renvoient la balle sur la responsabilité de cette perte de vie. Chacune de ces deux équipes voisines s’en tient aux même discours : «nous ne sommes pas responsables de la mort de Azid, paix à son âme. Ce sont les supporters de l’autre club qui l’ont agressé».Des dirigeants du club de Mde et son coach ont tenu un point de presse, samedi dernier, et ont annoncé avoir «déposé une plainte à la gendarmerie contre «X». Nous voulons que justice soit faite».

Une question de principes

Comme en réplique, ceux du Volcan club ont invité la presse hier au foyer Waka-waka à Moroni pour donner sa version des faits. «Ce qui s’est passé le 5 mars est loin des principes de notre équipe. Nous sommes ici pour régir suite aux déclarations des responsables de Ngaya club qui ont accusé le Volcan d’être responsable du décès de Azid», a résumé le président de la formation moronienne. «Un responsable de Ngaya a affirmé devant la presse détenir toutes les preuves justifiant qu’Azid a été agressé par un supporter de Volcan club. Ce sont des propos graves et diffamatoires», devait réagir Abdourazak Ibrahim alias Razida.


Mardi, la fédération de football et la gendarmerie nationale ont invité les acteurs de la discipline à Ngazidja à une réunion d’échanges à la salle de conférence de la gendarmerie de Moroni. A cette occasion, le membre du comité exécutif de la fédération et, par ailleurs, chef d’Etat-major de l’armée, le colonel Youssouf Idjihadi, a soutenu que le commandement de la gendarmerie nationale avait «mal géré cette affaire».


Toujours lors de cette rencontre, un diagnostic sur les violences dans les stades a été fait par l’ensemble des acteurs présents dans le but de proposer «ensemble» une solution face aux agressions qui se multiplient dans les stades. «Il faut reconnaitre que des stades graves se passent dans nos stades. La corruption tue à petit feu notre sport. Les responsables des clubs sont les premiers responsables de ce fléau, car ce sont eux-mêmes, en premier lieu, qui cherchent à manipuler des officiels de matchs, ce qui, souvent, engendre ces violences», a dénoncé le président de la Ffc, Saïd Ali Saïd Athouman.

Mort d’homme et «preuves»

Pour sa part, le commandant de la gendarmerie nationale, le commandant Ramadhane Mdahoma, a affirmé qu’»aucune plainte n’a été déposée dans son institution».
Pour l’heure, les clubs Ngaya et Volcan ont été sanctionnés par la Commission d’homologation de la Ligue de Ngazidja. Ils ont écopé d’une «suspension de leurs supporters pour une durée de douze mois et d’une amende de 1 million de francs».Jusqu’ici, cependant, l’affaire ne connait pas, jusqu’à preuve du contraire, de suites judiciaires malgré qu’il y ait eu mort d’homme et les «preuves» qu’affirment détenir les deux clubs impliqués dans cette rencontre du 5 mars.

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