L’arbitre assistant international comorien de football, Ibrahim Mohamed alias Kinko est suspendu de toutes activités de la Fédération de football des Comores, pendant six mois. Selon le procès verbal numéro 06/18 signée le 29 octobre par la présidente de la Cne, Daalanty Ali Said, Ibrahim Mohamed a avoué reçu la somme de 500.000 francs pour arranger le match entre Leheyawo de Nyumadzha Mvumbari et Petit Harlem en faveur de cette dernière formation. Les faits auraient été établis sur la base du témoignage de Fahad Méze Abdou dit Gaga. Malgré cela, Ibrahim Mohamed “Kinko” que certains disent ne pas être à son premier coup du genre nie catégoriquement les faits. Le même Pv indique que l’international comorien a déclaré “avoir été approché” par le club Liheyawo dont un des membres “l’avait contacté et aborder le sujet”. De ce fait, “Ibrahim Mohamed alias Kinko n’a plus le droit d’exercer durant la période de six mois conformément l’article 10-3 du code de l’éthique nationale”, lit-on dans le Pv de la Cne.
Ibrahim Mohamed fait partie des neuf arbitres internationaux comoriens. Il a toujours été soupçonné d’être “plutôt corruptible”. Comme on ne dit jamais rien sans rien dans le milieu de football, l’homme a fini par être pris la main dans le sac. Pendant que ces pairs internationaux, assistants, Ibrahim Oussein Houmadi et Amaldine Soulaimane font leurs preuves sur le continent – Ousseine et Amaldine ont dirigé samedi le match Seychelles contre Libye (1-8) de la cinquième journée des éliminatoires de la coupe d’Afrique – Ibrahim Mohamed, lui, s’est fourvoyé dans des affaires louches. Ibrahim Mohamed “Kinko” a été sanctionné pour avoir voulu faciliter la montée de Petit Harlem en deuxième division.
Cette année, plusieurs arbitres du continent ont subi le même sort. A la différence du Comorien Ibrahim Mohamed, la bande au Malgache Ahmed El Moussa Nampiandraza a été suspendue à vie, par le jury disciplinaire de la Caf, pour des actes de corruption similaire. Quant à l’Ivoirien Denis Dembelé, il a écopé d’une suspension de six ans de toute activité liée au football continental. Vingt-deux arbitres internationaux issus du continent ont été écartés, certains à vie et d’autres pendant des années, des activités du football pour avoir sali et soutiré de l’argent à des clubs et à des sélections. Au vu de ces sombres évènements, des voix appellent la fédération comorienne à assurer son assainissement au niveau de ses internationaux. Un homme averti en vaut deux.
