La fin du feuilleton Faïz Selemani? Le Kv Courtrai a annoncé, lundi 19 août, la signature pour trois ans de l’international comorien. Renvoyé dans le noyau B de l’Union Saint-Gilloise avant d’être carrément privé d’entraînement, le Cœlacanthe a dû forcer son départ. Il s’est appuyé sur la “Loi de 1978”, pour résilier le contrat qui le liait à la formation de Saint-Gilles. Celle-ci permet, en effet, à un joueur professionnel de «rompre unilatéralement un contrat courant avec son club, moyennant une indemnisation calculée sur son salaire», rapportent nos confrères de la Radio-télévision belge (Rtbf). Le contrat de Faïz Selemani avec l’Union Saint-Gilloise courait jusqu’en 2021. Le joueur a donc décidé de le résilier, à deux ans de son échéance, après maintes péripéties. Il évoluera désormais en Pro League, la première division belge (D1 A), sous les couleurs rouges et blancs du Kv Courtrai. L’Union Saint-Gilloise ne compterait toutefois pas en rester là. Comme elle l’a annoncé dans un communiqué, le 19 août dernier, elle «étudie les suites à donner auprès de la Pro League, l’Urbsfa et la Fifa». Elle reproche au Kv Courtrai d’avoir entretenu des contacts avec le joueur sans son accord.
La goutte d’eau
L’histoire entre l’Union Saint-Gilloise et le milieu de terrain comorien ne s’est pas achevée comme elle se devait. Arrivé l’été 2018 du côté de Saint-Gilles en provenance de Lorient, Faïz Selemani a été l’une des pièces maîtresses des Apaches la saison passée. En trente-quatre rencontres, il aura trouvé le chemin des filets à dix-sept reprises et distillé pas moins de dix passes décisives. Lors de la première journée du championnat de D1 B cette saison, il avait largement contribué à la victoire, trois buts à rien, de l’Union sur le Sv Roulers, réalisant un doublé. Mais c’était avant que la situation ne se dégrade. Le numéro 7 des Verts, qui manifestait des envies de départ, a été écarté de l’équipe lors de la deuxième journée, puis interdit d’accès au centre d’entraînement. La goutte d’eau qui a fait déborder la vase. Plusieurs équipes de D1 A belges avaient manifesté leur intérêt pour l’international comorien de 25 ans, notamment l’Antwerp, le Sporting Charleroi et La Gantoise. Voire Caen, en D2 française. Aucune offre ne semblait, cela dit, convenir aux dirigeants de l’Union, qui avaient fixé son prix à 1,8 millions d’euros. C’est finalement le club courtraisien qui s’est attiré les faveurs du joueur.
Le Kv Courtrai avait fini à la huitième place de la D1 A la saison dernière. Et il a plutôt bien entamé la présente, comptant deux victoires et deux nuls en quatre journées. Les Rouges-et-blancs occupent provisoirement la sixième place du classement. Ils se déplaceront lors de la cinquième journée, dimanche 25 août, sur le terrain du Standard de liège, actuel troisième. Mais c’est peut-être un peu trop tôt pour voir le feu-follet comorien sous ses nouvelles couleurs. Gageons qu’il saura réitérer les mêmes performances, dans l’échelon supérieur du championnat de Belgiquen