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Football. Le secrétaire général de la Ffc : «Nous allons montrer au monde que les Comores existent»

Football. Le secrétaire général de la Ffc : «Nous allons montrer au monde que les Comores existent»

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Officiellement nommé le 19 mai dernier, Stephane Aboutoihi a accordé une interview exclusive à Al-watwan. Il y revient sur plusieurs sujets, notamment la corruption au sein de la fédération, la participation des Comores à la prochaine Can ou encore sa reconversion de technicien en administrateur. Par rapport à la prochaine Can, son “objectif prioritaire, c’est de sortir les Coelacanthes de la phase des poules”

 

Quelles seront vos priorités dans vos nouvelles fonctions?                  

Soigner la politique et l’image de la fédération. Toutes les entreprises de la place sont les bienvenues. Nous allons collaborer avec tout le monde, nous battre pour avoir des résultats et faire de notre jeune fédération l’une des plus respectées du continent.
Ma tâche va consister également, sous la direction du comité exécutif, à mettre de l’ordre dans l’institution. J’ai quitté Telma pour la Ffc afin de venir réaliser mon rêve qui est d’aider les clubs, le football et mon pays à se développer. Pour moi c’est un véritable défi.

Vous êtes connus sur place en tant que technicien sportif, pourquoi cette reconversion en administrateur?
Cette reconversion n’est pas le fruit du hasard. J’ai eu la chance d’exercer six ans durant dans une société magnifique, le groupe Action qui s’est toujours mis au service du développement en Afrique. Passé de directeur commercial de Telma à secrétaire général de la fédération de football comorien, me parait, donc, être une suite logique. C’est n’est pas rien pour tous les fans du football comorien de se dire qu’aujourd’hui on a un président ancien joueur de footballeur et un secrétaire général ancien technicien de football.

Quels sont vos principaux projets à la veille de la préparation et l’organisation de la CAN 2021?

 Notre objectif principal est de nous mettre au service du coach Amirdine Abdou, de son staff et de tous les joueurs qui auront l’honneur d’être appelés dans cette aventure extraordinaire qu’est la première participation de notre pays à la plus prestigieuse compétition sportive africaine. C’est peut-être le plus gros évènement sportif auquel le pays aura à participer pendant longtemps.
Aujourd’hui, il n’y a plus de petite Nation dans le monde du football. Nous avons vu l’exemple de nos voisins malgaches. Notre objectif sera de franchir les éliminatoires. Nous souhaitons être cette petite équipe qui aura fait en sorte que toutes les conditions soient réunies pour performer et briller à l’échelle continentale. Nous allons rapidement nous retrousser les manches, lever tous les obstacles et se mettre derrière eux à mille pour cent et montrer à toutes et à tous que les Comores existent.

Vous êtes connu pour avoir des rapports particuliers avec les journalistes. Quelle assurance leur donnez-vous dans votre nouvelle fonction et comment allez-vous pouvoir travailler ensemble?

La presse est le partenaire n°1 de notre fédération. Sans les journalistes, aucune évolution n’est possible. Nous venons d’inaugurer une nouvelle salle rien que pour faciliter le travail avec les médias. Toutes les conditions sont réunies pour qu’ils se sentent à l’aise. J’espère qu’ensemble nous allons pouvoir suivre la Coupe d’Afrique des Nations dans cette salle.
Nous allons appeler les journalistes à un séminaire de la Ffc et à un intervalle régulier pour présenter la feuille de route et le mode de collaboration qu’on peut avoir avec eux pour qu’ils deviennent les premiers acteurs et partenaires de la Ffc. Nous allons également essayer de communiquer quotidiennement sur nos activités et les résultats auxquels nous seront parvenus.
C’est la presse qui va nous aider à lever les blocages au sein de la fédération et, ainsi, faire taire tous les sceptiques. C’est avec votre communication sur ce qui ne va pas, que beaucoup de choses vont pouvoir changer. Aujourd’hui, nous avons des objectifs en termes d’administration, de management, de technique de développement et nous comptons tous mettre en œuvre pour avoir les meilleurs résultats possibles.

Certaines fédérations africaines de football sont connues pour être gangrenées par la corruption. Allez-vous vous pencher sur cette question durant votre mandat par rapport à la Ffc?

Parmi les objectifs de la Fédération international de football (Fifa) figure la transparence. La lutte contre pour la bonne gouvernance et contre la corruption est, pour nous, un passage obligé. Tout le monde devra s’inscrire nécessairement dans cette stratégie ou aller voir ailleurs.
Nous avons besoin d’un bilan positif. Nous allons essayer de faire en sorte que les audits qui vont survenir soient notés à 10/10 dans tous les secteurs. Je n’ai pas peur des blocages qui existent dans la Ffc et dans toutes les fédérations africaines, d’ailleurs. C’est un défi, et je vais faire flotter notre drapeau en réussissant toutes mes missions, peu m’importe le prix.

Mahdawi Ben Ali

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