Il y a douze mois, l’équipe de football des Comores a été une des révélations de la Can Cameroun 2021. Le 24 janvier 2022, les Coelacanthes ont disputé leur première huitième de finale de l’histoire de la compétition, face au pays hôte. Ils ont perdu par deux buts à un, à Olembe à Yaoundé. Malgré la défaite, l’équipe a bénéficié d’une promotion planétaire exceptionnelle.
Les magazines spécialisés en football n’avaient d’yeux que sur sa «belle» prestation. Les Coelacanthes et les Comores ont été abondamment médiatisés. Ainsi, le magazine français, L’Equipe a, titré : «Can 2022 : les vaillantes Comores ont perdu 2-1 face au Cameroun, malgré un football de très haut niveau». Nos confrères d’Ouest-France ont transcendé l’équipe : «Les Comoriens s’inclinent avec les honneurs face aux Lions du Cameroun».
Public enthousiaste et Hommes de match à gogo
Ils ont été nombreux à s’être étalés sur la belle performance d’une formation qui a affronté le Cameroun, sans son principal gardien de but Ali Ahamada. Mais grâce à cela aussi, les Comores ont gagné en notoriété et le respect du continent. Les Veri piya ont séduits la planète football, également, pour avoir affronté le quintuple champion d’Afrique à dix dès la septième minute de jeu. En effet, le capitaine Nadjim Abdou avait été exclu (…) du match par l’arbitre éthiopien, Bamlak Tessema Weyesa.
De ce match, il y aura toujours mille et une histoires à raconter. Ce 24 janvier 2022, le stade Olembe a été pris d’assaut par des milliers de supporters venus, (curieusement?), pour apprécier le beau jeu de la jeune équipe comorienne. Une bousculade était, malheureusement, survenue à l’entrée principale, causant «la mort de huit personnes et une cinquantaine de blessés». En fin de compte, plus de cinquante-quatre mille six-cent personnes ont suivi le match en live au stade Olembe.
L’une des prouesses imposées indirectement par les Comores fut le fait que le match a été suivi par cent-soixante-et-un pays. En plus de ces statistiques flatteuses, le meneur de jeu comorien, Youssouf M’changama, y a marqué le top but de la compétition suite à un coup de pied arrêté de plus de trente mètres, crucifiant André Onana. Le numéro 10 a été élu, ce même soir, «Homme du match». Il sera le troisième Coelacanthes à avoir remporté ce trophée individuel, après le gardien de but Ben Salim Boina, contre le Maroc (0-2) et El Fardou Ben Mohamed, contre le Ghana (3-2).
L’une des anecdotes dont on se souviendra à jamais de ce rendez-vous Cameroun vs Comores du 24 janvier 2021, est les douze cas de Covid-19 des joueurs et membres du staff technique comoriens. Aujourd’hui encore, ce fait divers fait toujours couler beaucoup d’encre et de salive. Peut-être en entendra-t-on toujours parler à chaque Coupe d’Afrique des Nations.Il y a un an, les Comores ont été «placées» sur la nouvelle carte du football mondial. Cette fois-ci, grâce à la détermination et aux interventions de Chaker Alhadhur.
Un maillot au musée
Ce défenseur qui a été désigné, en catastrophe, gardien de but, a sauvé la cage comorienne de façon spectaculaire qui fait dire à l’attaquant camerounais, Vincent Aboubakar : «Si ce n’était pas parce qu’il a défendu son but les mains derrière son dos, je n’allais jamais croire que Chaker n’était pas un gardien de but», devait rigoler le meilleur buteur de la Can.Cette histoire de l’opposition Cameroun vs Comores sera incomplète si on n’évoquait pas le «phénoménal» maillot de Chaker Alhadhur. Sur sa tunique bleue floquée, initialement, le numéro 16, il a été scotché son numéro 3 en bleu. Le même maillot a été mis aux enchères pour venir en aide à une association des personnes en situation de handicap. Mais ce n’était pas tout, la Fédération internationale de football allait, ensuite, se l’offrir pour la garder dans son musée.La huitième de finale «Cameroun vs Comores» de la Can 2021 a fêté, mardi 24 janvier dernier, son premier anniversaire. Grand merci les Coelacanthes et rendez-vous en 2024 en Côte d’Ivoire pour, espérons-le, marquer, encore une fois, la Can.
