Le stade de Moroni a une capacité d’accueil d’environ cinq mille places. Il arrive, cependant, qu’il abrite plus de supporters et spectateurs encore. La gestion de la sécurité y a été souvent mise en cause. Les semaines passées, il a été le théâtre de plusieurs anomalies en matière de sécurité, dont des bousculades.C’est ainsi que samedi 27 mai dernier, lors du match de barrage du district du sud-ouest opposant Etoile du sud de Fumbuni à Avenir club de Shindini, les supporters ont vécu des moments difficiles du fait des gaz lacrymogènes lancés derrière la cage sud du stade par des forces de l’ordre pour disperser la foule qui se ruait en masse vers l’entrée des gradins.
En dépit d’une mobilisation remarquable de ces hommes d’arme à l’intérieur et à l’extérieur du terrain, on ne peut pas dire que l’entrée dans le stade se soit passée dans la sérénité. Ce désordre a été largement dû par le faite avéré que les organisateurs de la rencontre ont vendu plus de billets que de places assises disponibles.La même chose s’est produite, dimanche 4 juin dernier dans le même stade, au niveau de la billetterie à l’occasion de la finale de la Coupe des Comores.Une demi-heure avant le coup d’envoi de «Djabal fc (0-0, 4-2 a.t.b) Belle lumière», soit vers 14h 35, les entrées des tribunes Vip et latérales avaient été fermées. Personne n’y avait droit d’accès. Cette mesure a été appliquée aussi bien aux hommes des médias pourtant accrédités, à des autorités politiques et sportives qu’à des membres de la commission nationale d’arbitrage. Et même aux personnes qui avaient acheté, à l’avance, leurs tickets d’entrée.
Les raison? Le nombre de billets vendus et des invitations était au-delà des capacités d’accueil des lieux. Pour se faciliter la tâche, ce dimanche devant l’accès à la tribune vip, des hommes en treillis ont dû recourir au taser pour repousser la foule. Une pratique rarissime dans les stades de football de par le monde.La fédération de football ne pourrait-elle pas accueillir les plus grands rendez-vous de la discipline, les phases nationales de ses tournois nationaux, notamment, au stade de Maluzini qui dispose des capacités nécessaires? Certes, cela pourrait occasionner des dépenses supplémentaires et, peut-être pas négligeables. Mais, cela permettrait, à coup sûr, de mettre en place un dispositif de sécurité plus efficace au profit du public et des supporters, et, par ricochet, des divers autres acteurs et, last but not least, d’apporter de la sérénité dans ces grandes messes qui rassemblent des milliers de gens. Tout cela, au bout du compte, dans l’intérêt du football.
