Le chroniqueur sportif, Hassane Mzé Ben Youssouf a incité beaucoup d’entre nous à prendre goût à ce métier. Il est très ouvert et prêt à aider les autres. J’ai commencé à le suivre sur Ortc en 1992, et depuis, j’ai toujours essayé de l’imiter. Certains personnes préfèrent même le suivre à la radio plutôt que de se rendre au stade”, apprécie le commentateur sportif Radio Adcs-Mitsamihuli, Maoulida Abdou. Il avait 24 ans quand Hassane Mze Ben Youssouf embrasse une carrière de journaliste sportif en tant que bénévole à l’Orf puis à la Radio Comores.
En peu de temps, le natif de Moroni a acquis la confiance de ces paires et de l’ancien directeur de Radio Comores, Soulaymana Combo, grâce à son “dévouement au développement de la presse sportive”. En 1988, Soulaymana Combo lui accorde une rubrique sportive et il signe un contrat de pigiste. Depuis, la voix de Hassane Mzé Ben Youssouf n’a pas quitté les oreilles de ses auditeurs de plus en plus nombreux.
“En quarante-six ans d’indépendance, le journalisme sportif, en général, et le métier de commentateur en particulier ont beaucoup évolué. Malgré le temps et l’expérience accumulée, je cherche toujours, pour ma part, à me perfectionner. Je recueille des conseils, notamment, auprès des chroniqueurs sportifs d’Al-watwan et de La Gazette des Comores, Elie-Dine Djouma et Gondet Bakar Madi, qui incarnent l’évolution de notre métier avec beaucoup de professionnalisme”, admet Hassane Mze Ben Youssouf.
Ce père de quatre enfants a travaillé pour plusieurs medias notamment Radio Océan indien, Brtv, Mrv, Radio Comores et Rcm13 et a souvent porté main forte aux autres organes. “Malgré les progrès du journalisme sportif favorisé notamment par l’avènement d’internet, certains n’arrivent pas s’adapter et dévalorisent malheureusement ce métier que nous chérissons. Aujourd’hui, celui qui arrive à se procurer d’un Smartphone s’autoproclame journaliste”, déplore l’ancien journaliste de Radio Comores.
Ce n’est pas par hasard si Hassane Mzé Ben Youssouf est arrivé à se hisser parmi les commentateurs légendaires du sport comorien. Dans ce travail qui demande beaucoup de passion, l’homme de 61 ans a eu plus d’une flèche dans son arc. Il a été, entre autres, dirigeant du club Avenir des Comores et arbitre de football, ce qui lui est d’un grand secours dans la compréhension et l’analyse du jeu.
“Les journalistes sportifs du pays ont besoin de recyclage et de formation, moi le premier. Le monde évolue, le journalisme aussi. Nous avons besoin de formation pour acquérir de nouvelles techniques. Il est également très difficile de pratiquer ce métier dans un pays où le fair-play ne fait pas partie de la règle du jeu et où, malheureusement, nos commentaires sont, un peu trop souvent, pris pour des penchants pour telle ou telle équipe”, regrette le journaliste de Rcm13.
Mahdawi Ben Ali