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Ibrahim ben Ali: «Cette fois-ci, nous n’avons pas droit à l’erreur»

Ibrahim ben Ali: «Cette fois-ci, nous n’avons pas droit à l’erreur»

Sports | -   Elie-Dine Djouma

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Réélu à la tête du Comité olympique et sportif des îles Comores, Ibrahim ben Ali dirige une instance loin d’être stable au niveau relationnel. Le président revient sur ce dossier dans cette interview axée sur les préparatifs et l’évolution de la candidature de l’organisation aux Comores des jeux des îles 2023. Le patron du mouvement olympique comorien s’attarde, particulièrement, sur les responsabilités de chaque partie concernée par le dossier : le gouvernement, le Cosic et les fédérations.

 

Vous participerez, en février et mars 2019 à Maurice, à la réunion du Conseil international des jeux pour officialiser la candidature comorienne à l’organisation des jeux des îles en 2023. Quels sont vos principaux atouts pour décrocher les jeux.



Le dossier est en cours. Il a été attendu courant octobre. Mais le changement de gouvernement a, quelque peu, chamboulé notre démarche. Mais la toute nouvelle ministre des Sports essaye de prendre le bœuf par les cornes et le dossier évolue progressivement.
Nous avons des acquis au niveau des infrastructures. Le stade olympique de Maluzini est presque fini que ce soit au niveau de l’air du terrain de football que de la piste d’athlétisme ou les espaces de saut. Le gouvernement semble très actif, ce qui n’a pas été, forcément le cas, pour la candidature des jeux de 2019


Vous aviez raté de près cette édition, croyez-vous avoir suffisamment réparé vos erreurs pour espérer emporter celle de 2023?



Pour ce qui concerne le Cosic, quand un dossier échoue, la responsabilité m’incombe. Mais pour ce qui est du dossier de 2019, il y a eu plusieurs zones d’ombres. Le Cosic a la responsabilité technique des dossiers. Mais tout ce qui est garanties en matière d’investissement revient à l’Etat. Malheureusement, l’Etat n’avait pas fait valoir, suffisamment, toutes les garanties. Il a manqué à toutes les réunions où il devait appuyer et crédibiliser son engagement.
Actuellement, le chef de l’Etat se montre dynamique et sa ministre des Sports a pris les choses en mains pour que nous soyons dans les conditions optimales. Chaque partie essaye de d’apporter sa contribution pour que notre dossier soit présenté dans les meilleures conditions possibles à la réunion du Cij en fin févier et début mars 2019 à Maurice.
Le gouvernement axe ses efforts sur le coût des études de construction d’un gymnase, d’une piscine olympique et d’un village de jeu. “Comores 2023” est un projet central qui va générer des retombées économiques pour le pays.

 

 


Qu’est ce que vous attendez du gouvernement à la veille de la réunion du Cij?



Que l’essentiel des garanties soit apporté, il y a aussi les mandats et l’engagement. Le dossier technique doit être finalisé dans les meilleurs délais et à ce niveau l’Etat a mis les moyens.
Lors de cette réunion, nous devons faire prévaloir les sites sportifs disponibles acquis ainsi que les pistes de financements pour les projets à réaliser et des délais. Je suis convaincu qu’avant d’aller à Maurice, le gouvernement pourra nous rassurer sur les possibilités qui sont mobilisés et mobilisables afin de rassurer nos partenaires.
Cette fois-ci, nous n’avons pas droit à l’erreur.


Ces deux dernières années les relations sont tendues entre le Cosic et certaines de ses fédérations membres. Où en êtes-vous sachant que le dossier de candidat pourrait aussi dépendre de la contribution de ces associations?



Vous avez raison de soulever cette situation de crise qui nous a un peu plombés, j’avoue. La saison 2018 a été une année timide et a été beaucoup plus révélatrice de conflit.
Et pourtant, il n’y a pas de crise. En décembre 2016, nous avons eu une crise toute à fait compréhensible suite à l’organisation de l’élection du bureau exécutif du mouvement olympique. Des candidats qui n’ont pas été autorisés et qui n’ont pas voulu se soumettre à la loi du vote. Au fil du temps, nous avons pris la décision de suspendre certains responsables dont ceux du tennis de table, du handball et du sport scolaire.
L’assemblée générale devait avoir lieu le 30 octobre, mais elle n’a été organisée que le 24 décembre. Pendant ce temps, certaines fédérations ont improvisé des assemblées générales pour élire de nouveaux présidents qui n’ont pas été aux normes.
Mais nous espérons que toutes les incompréhensions sont derrière nous. Nous devons regarder devant et préparer ensemble nos plus grandes échéances : notre participation au jeux des îles de 2019 à Maurice et l’organisation de ceux de 2023 chez nous.

Propos recueillis par
Elie-Dine Djouma

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