1. Qu’est-ce que ces jeux représentent pour vous entant qu’ancien champion d’Afrique?
Beaucoup de choses pour moi. Ce sont des jeunes qui doivent, dès maintenant, être inspirés. Moi aussi j’ai commencé par les jeux des îles de l’Océan indien avant d’accéder au niveau international. C’est un début pour ces jeunes-là. Comme l’a si bien dit dans son discours à la cérémonie d’ouverture, le ministre de la Jeunesse et des Sports de Maurice, il faut qu’un jour on voit ces jeunes athlètes au niveau international remporter des titres mondiaux et olympiques. C’est un tremplin pour le sport régional, notamment l’athlétisme.
2. Quel regard portez-vous sur l’athlétisme justement?
Actuellement, il y a des jeunes qui courent bien. Il leur faut ce genre d’expériences. Les jeux de la Cjsoi et les Jeux des îles, tous les deux à quatre ans, c’est une très bonne chose pour l’avenir de l’athlétisme. Je vous rappelle que j’ai débuté ma carrière dans ces petits frottements. Je suis sorti des Jeux des îles lors des éditions organisées à Madagascar, aux Seychelles et à la Réunion.Certes, l’Océan indien c’est très loin pour celui qui veut aller en Europe pour se mettre en compétition. Mais si on s’organise bien pour des petits frottements comme ça, je suis sûr et certain que dans deux à quatre ans, on va voir un athlète de la région briller à l’international.
3. Croyez-vous qu’après votre génération avec Stéphane Buckland et celle de Fabrice Coiffic, l’Océan indien puisse espérer voir d’autres pépites émerger?
Bien sûr. Il y a l’exemple du jeune Noah Bibi. Il a battu le record de Maurice du 100 et 200 m. Cette année, il a fait 19’’89. Mais malheureusement, il n’a pas pu participer aux Championnats du monde 2022 (d’Eugene aux Etats unis, ndlr) à cause d’une blessure.Maurice a un jeune qui, à moins de 25 ans, brille au niveau international. C’est un grand espoir pour Maurice et pour la sous-région. Après lui, l’avenir est assuré, car il y a huit jeunes Mauriciens, qui courent moins de 10’’40 au 100 m. Cela veut dire que ça promet.