Nous y sommes très bien accueillis. Partout où nous étions, on a toujours été bien reçu. Je dirais un accueil de première classe. Je suis content de tout ce qu’on a vécu ici. Sur ce, je n’ai aucun doute sur l’organisation des jeux. Ce sera de bons jeux et ils rencontreront un grand succès.
A propos de votre rencontre avec le président de la République?
Le président m’a beaucoup étonné pour son côté amical. Je ne m’attendais pas à rencontrer un homme aussi accueillant et relax. On a parlé de beaucoup de choses, pour ne pas dire de tout dans un climat de détente et serein, ce dont j’ai beaucoup apprécié.
J’ai eu l’impression de discuter avec l’homme et non avec «le» président des Comores. Ce moment m’a beaucoup marqué. J’ai été ravi de découvrir à quel point la première personnalité du pays est très engagée dans ce projet sportif.
Qu’est qu’il faut aux Comores pour réussir ce challenge ?
Les personnes avec lesquelles nous avons eu à discuter sont très intelligentes et le pays a des potentialités. Ils l’ont prouvé lors de la présentation de la maquette du Village des jeux. Les Comores ont des responsables sportifs qui ont acquis de l’expérience à travers les jeux des îles auxquels ils ont participé. Je suis convaincu qu’elles disposent des ressources humaines qu’il faut, et qu’elles pourront recourir à leur expertise pour pouvoir abriter ces jeux, ici.
Vous avez la chance de pouvoir compter sur les Mauriciens et les Seychellois au niveau de la voile, par exemple. Ces jeux seront très différents de tous les autres. Je le sens et je l’ai dit à tous mes amis. Comme il va s’agir de la première expérience au niveau de l’organisation, il y aura beaucoup d’énergie et des moyens qui seront investis. Ces jeux seront une réussite parce que le pays est sur la bonne voie, une bonne voie attestée par des projets concrets.
Lors de la deuxième remise du drapeau, c’était moi qui l’ai fait et il y avait des doutes. Cette fois-ci, je n’ai aucun doute.
Qu’est-ce qui vous rassure par rapport à cette édition?
J’ai visité les Comores, il y’a un an de cela (les 13 et 14 février 2024, ndlr), il n’y avait pas de projets concrets et il y avait des doutes. Cette année, au contraire, on peut énumérer d’énormes avancées et il n’y a plus de doutes. Je suis convaincu et j’ai confiance au Coji : les projets en cours pour la construction de certaines des installations sportives aboutiront.
Quelque chose vous a personnellement marqué à Moroni?...
…. En toute honnêteté, c’est ma rencontre avec le président. Il est au courant de tout et quand je vous dis «de tout», c’est de tout ce qui se passe autour du projet «Comores 2027». Il nous a parlé, aux détails près, des disciplines sportives retenues et celles qu’on vient d’ajouter.
A ce propos, je lui ai proposé de retenir dix-neuf disciplines pour égaler Madagascar 2023. C’est possible si vous ajoutez, encore, une discipline pour les vétérans.
Pensez-vous que les autres membres du Cij aient le même enthousiasme que vous?
Tout à fait. Le Conseil international des jeux parle le même langage. Il a confiance aux Comores et il est prêt à mettre la main à la pâte afin d’aider les Comores à faire de leurs jeux, une réussite.
Votre soutien pour les Comores est très déterminé…
… Lors de la dernière réunion plénière, nous avons décidé de donner la chance aux Comores. Organiser cette fête est un droit pour toutes nos îles. C’est pour cela que nous avons décidé d’aider les Comores à réussir cette édition. 2031 sera le tour des Maldives (...). C’est ce qu’on appelle «développement du sport». En 1979, il n’y avait pas de piscines olympiques à Maurice.
Après avoir construit la piscine, ce pays avait remporté une seule médaille en natation. Aujourd’hui, il en est à dix piscines, ce qui a propulsé les athlètes de ce pays et fait qu’ils remportent quinze médailles, au moins, par édition. Vous voyez la différence? Comme vous savez, nager dans une piscine est différent de nager dans la mer.
D’où vient cette idée d’introduire la voile aux jeux?
Elle vient du Cij suite à une proposition des Seychelles. Le président de la Fédération seychelloise de voile, Alain Alcindo, estime que c’est une bonne idée qui va permettre aux Comores de créer leur fédération et d’inciter leurs jeunes à faire ce sport.
Notre séjour à Moroni marque la pose de la première pierre de l’organisation des jeux et ça commence dès ce dimanche 20 avril.
Nous avons visité tous les sites et nous avons constaté que le Coji, le gouvernement et le comité national olympique comorien travaillent en harmonie et dans esprit d’équipe.
Quel conseil particulier pourriez-vous donner aux Comores?
J’ai discuté avec le groupe des architectes et je lui ai proposé de faire un programme mensuel de suivi de son travail. Je leur ai conseillé de ne pas changer de programme en veillant au respect des délais, par jour. Il doit contrôler le travail de l’entrepreneur et c’est pareil pour le Coji, qui doit aussi contrôler les travaux. Il faut qu’il encourage les entrepreneurs à travailler plus. S’il faut les faire travailler le soir et le dimanche, il doit le faire.
Le Coji a-t-il quelque chose à revoir dans son projet?
Il n’y a rien à signaler. Le seul point noir que je peux évoquer, c’est l’absence de volley-ball en salle. C’est une discipline qui a été très régulière dans les précédentes éditions. Je pense que le Coji doit l’introduire et atteindre le record de dix-neuf disciplines de Madagascar. Je sais que c’est quelque chose de possible.
Si vous deviez résumer la réunion du Cij en une phrase…
… Croyez-moi, cette réunion a été très bien organisée!
C’est quand la prochaine réunion du Cij?
Le Coji nous a dit que les travaux doivent commencer au plus tard en novembre de cette année. Moi, je vais revenir ici, fin décembre prochain, de mes propres frais, pour évaluer les travaux. Pour le Cij, une mission d’évaluation des travaux devrait avoir lieu, je suppose, en février 2026. Nous espérons voir, d’ici là, un autre visage des Comores. D’ici cinq à six mois, tous les chantiers émergeront. Le plus important pour un bâtiment est de le faire sortir du sol, le reste se fait tout seul.