Vous venez de battre votre propre record sur le 50m nage libre de 1’36 après avoir couvert la distance en 29’60, cela représente quoi pour vous?

C’est le résultat d’un long travail d’une année d’entraînement. C’est aussi la satisfaction d’avoir atteint mon objectif de passer au-dessous des 30 secondes sur l’épreuve de 50m nage libre.

Etes-vous satisfaite de vos performances à l’issue de votre toute première expérience aux Jo?

Je suis très satisfaite de mon temps. J’étais bien préparée et confiante mais, je ne m’attendais pas à faire une si belle progression. Mon dernier record datait de janvier 2024, l’améliorer de plus d’une seconde est une belle surprise.

Quel est votre sentiment après avoir si bien représenté les Comores à cette épreuve de 50m nage libre féminine?

C’était déjà une grande fierté d’avoir porté le drapeau des Comores lors de l’ouverture des Jeux et c’est encore plus fort d’avoir vu mon nom et mon pays s’afficher sur le grand écran de la Défense Arena. J’espère avoir fait plaisir à tous ceux qui me soutiennent.

Parlez-nous un peu de votre préparation

La préparation depuis le mois de juin avec mon coach, Marc-Olivier Froger, était très intense et bien rythmée. C’était dans la continuité de mon année d’entraînement au club de Vienne Condrieu Olympique, en France. Les nageurs du club m’ont aussi accompagnée et motivée.
Marc-Olivier Froger a su me préparer précisément pour être prête à battre mon record le jour J. Sa présence aux jeux olympiques était indispensable pour moi. Je remercie beaucoup le Comité national olympique, Cosic, d’avoir rendu possible sa venue à Paris ainsi que mon partenaire officiel, Telma Comores, et mes autres soutiens aux Comores.

Quel regard portez-vous, après Paris 2024, sur la natation comorienne?

Il y a de très bons potentiels chez les nageuses et les nageurs comoriens. Hassane Hadji, qui m’a accompagnée pendant ces jeux, en est un bel exemple. Je leur souhaite de pouvoir trouver les meilleures conditions pour progresser techniquement et dans leur performance. J’espère pouvoir un jour apporter tout ce que je peux en termes de partenariat avec mon club ou personnellement pour promouvoir la natation aux Comores.

Quelle a été votre plus grande sensation lors des Jeux olympiques?
Voir mon temps et ma position sur le tableau de la piscine olympique le 3 août a été pour moi le meilleur moment de ces jeux. Une récompense pour mon travail de ces deux dernières années et rendre fiers tous ceux qui m’ont accompagnée.

Voulez-vous nous parler de vos perspectives pour les années à venir?

L’aventure ne fait que commencer. Je vais continuer à m’entraîner dur. J’aimerais représenter à nouveau les Comores dans d’autres compétitions internationales à savoir les championnats du monde, les Jeux des îles de l’Océan indien ou encore les championnats d’Afrique.
Mon objectif à plus long terme est bien sûr une participation aux Jo de Los Angeles en 2028. J’espère que je serai à nouveau à la hauteur pour être sélectionnée pour représenter mon pays de la plus belle des manières.

On voit votre mère à vos côtés pendant toutes vos compétitions, une belle complicité…

… Ma mère m’accompagne aux compétitions. Elle est un support essentiel pour moi. C’est elle qui m’a appris à nager et qui m’a transmis le goût de l’effort. Elle a un parcours inspirant pour moi en tant que nageuse mais également pour ses valeurs de sérieux et de discipline. Elle sait toujours faire ressortir le meilleur de moi-même.

Un dernier mot?
J’aimerais transmettre un message à tous les jeunes qui ont des passions ou des rêves : «Le travail permet d’atteindre ses objectifs. Croyez en vous et battez-vous pour réaliser vos rêves!»