Au niveau de Ndzuani, 124 personnes atteintes de trisomie sont recensées. Outre leur état de santé, ces personnes souffrent également de précarité, de diabète et de problèmes d’obésité liés au manque d’activité physique. Vêtus de t-shirts floqués «Association Trisomie 21 Comores», les participants au concept ont pratiqué diverses activités sportives telles que le jeu, la danse, le football et la course, pendant plus d’une heure en moyenne.
Le choix du sport comme activité principale pour la coordination de l’association sur l’île est justifié. Le coordinateur de l’association, Saindou Ali Assane, s’est ainsi expliqué : «Nous voulions que ces enfants se rencontrent, échangent et bougent. Souvent, ces enfants restent confinés à domicile car leurs parents ont honte. Pourtant, ce sont des enfants comme les autres, avec des besoins et des droits. L’association vise notamment à répondre à ces besoins, d’où notre choix judicieux d’intégrer le sport, bénéfique pour la santé.»
Le secrétaire général actuel du gouvernorat de l’île a appelé le gouvernement central à soutenir les personnes atteintes de trisomie. « L’association a pu mettre en place une assurance couvrant une partie des frais médicaux des personnes trisomiques, en partenariat avec des Ong. Nous sollicitons donc le soutien de l’État pour ces personnes, souvent fortement handicapées », a-t-il soutenu. Zainaba Fadhouila, mère d’un enfant trisomique de 20 ans, s’est réjouie de cette initiative.
Des rencontres mensuelles
Pour elle, l’activité sportive aidera les enfants à lutter contre l’obésité et à améliorer leur santé. «C’est une excellente idée de faire pratiquer ces enfants. Rester à la maison n’est pas bon pour eux. Mon enfant va faire du sport, ce qui est très bénéfique pour sa santé. Il pourra ou entre interagir avec d’autres personnes en dehors de la famille et apprendre de nouvelles choses », a-t-elle déclaré.
Un autre parent, Felicite Elhadji, a demandé l’organisation de rencontres mensuelles entre les parents et les membres de l’association. Elle a déclaré : «Organiser ce type d’événement en faveur des personnes atteintes de trisomie 21 est une excellente initiative. À chaque rencontre, des échanges ont lieu. Il est important que ces rencontres se déroulent aussi fréquemment que possible. Ces enfants ont des droits comme les autres. L’État doit accompagner cette association pour éviter que les parents et l’association ne soient laissés pour compte.»
Felicite Elhadji, en tant que parent d’un enfant atteint de trisomie 21, a témoigné des difficultés de la vie avec un tel enfant.
«À la naissance d’un enfant atteint de trisomie, des problèmes surgissent au sein de la famille. L’enfant rencontre souvent des problèmes de santé. Il peut ne pas marcher avant l’âge de 5 ans, et ne contribue à la société qu’à partir de 7 ans.
Gérer la maladie de l’enfant et son refus de prendre des médicaments malgré l’assurance médicale partielle est compliqué. Vivre avec un enfant trisomique, malgré tout l’amour que nous leur portons, reste une expérience très difficile », a-t-elle expliqué.