La Fédération comorienne de judo (Fcj) a invité, du 6 au 16 mai, les entraineurs de la discipline pour une formation à l’Institut national de la jeunesse et sportif (Injs) à Moroni. Le stage est dirigé par l’expert djiboutien et directeur de la formation auprès de l’Union africaine de judo (Uaf), Faissal Abdourahman Abdoul Raguib. Ils sont quarante participants, dames et hommes, dont un entraineur et un juge par club. La formation a débuté par une rencontre entre le formateur et la direction technique nationale de la Fcj au cours de laquelle il a été retenu le contenu du programme de la formation.
Le lendemain, l’expert djiboutien a inauguré son instruction par des tests d’évaluation des connaissances de ses élèves suivis par une étude technique de Tachi Waza et de Ne Waza. Il a été également question des dernières modifications en matière d’arbitrage adoptées par la Fédération international de l’épreuve (Fij).
Interrogé, le président de la fédération comorienne estime qu’il était «nécessaire» d’organiser cette formation. «C’est une première dans tous les sens et nous espérons en profiter au maximum, que ce soit au niveau de l’organisation, de la méthodologie ou de la pédagogie. Les participants apprécient bien après presque une semaine de stage», a assuré José Chakrina Nordine Abodo.
«Dix ans sans évaluation»
Maître Faissal Abdourahman Abdoul Raguib, ceinture noire 6e Dan, qui n’est autre que le président de la Fédération djiboutienne de judo, a beaucoup travaillé dans la pratique. «Ils travaillent en général en groupe. C’est normal vu que c’est un sport de combat. Ils apprennent au fur et à mesure les nouvelles techniques d’échauffements et le Nage No Kata, forme Kodokan. Ils découvrent certaines techniques pratiques de judo avec des démonstrations sur les enchaînements», a constaté le patron du judo comorien.
Hier, le stage était basé sur des travaux pratiques en groupe notamment, sur la préparation des compétitions et notamment la «liaison débout-sol». Aujourd’hui, le nouveau tatami de l’Injs accueillera la mise en pratique d’une séance d’entrainement des Coelacanthes judokas. L’équipe nationale bénéficiera de l’expertise de maître Faissal Abdourahman Abdoul Raguib notamment le lendemain avec des techniques de self-défense dites «Tachi Waza». La formation couvre les trois catégories que sont les entraineurs, les arbitres et les athlètes. Elle sera sanctionnée par un examen de passage de grade de ceinture noire.«Cela fait pratiquement dix ans que nous n’avons pas d’examen de ce niveau à cause du manque, au pays, de maitres habilités et accrédités pour assurer ces évaluations», a expliqué le président José Chakrina Nordine Abodo.La formation continue jusqu’au 16 mai prochain.