Le karaté comorien va prendre part au championnat d’Afrique prévu, entre le 2 et le 4 décembre prochain, à Johannesburg en Afrique du sud. La même discipline se prépare pour sa participation aux prochains Jeux des îles, l’année prochaine à Madagascar et s’apprête à organiser son championnat. Selon le président de la fédération, depuis les Jeux nationaux de juillet dernier les athlètes auraient poursuivi et même "intensifié" les entrainements. «On se prépare pour être performants au championnat d’Afrique d’où on espère revenir avec une médaille", projette Abdillah Housseine Mohammad. En effet, la fédération, qui avait prévu de prendre part au rendez-vous continental avec sept combattants, a dû revoir ses ambitions à la baisse pour cause d’insuffisance de moyens. Surtout après la note du ministre des Sports qui a annoncé la cessation des financements des équipes sportives et des associations culturelles. "Nous allons donc à Johannesburg avec un seul et unique combattant", révélait-il avant-hier, mardi.

Cependant, il s’est dit convaincu que son sport "a un bel avenir". Il y a, selon lui, des jeunes capables de faire mieux pour que les Comores "brillent sur le plan régional et international".Le karaté a, plus d’une fois, défendu honorablement le sport comorien aux précédentes éditions des Jeux des îles de l’Océan Indien : "En 1998 et en 2007, nous avions remporté l’argent et le bronze, respectivement, à la Réunion et à Madagascar", en veut pour preuve Abidillah Housseine.La Fédération comorienne de karaté s’apprête à organiser le championnat national en décembre, ce qui devrait contribuer à mieux préparer les prochains Jioi. A ce propos, le premier responsable du karaté comorien émet son souhait de voir les pouvoirs publics, les autorités sportives nationales particulièrement, soutenir l’instance dans son projet actuel de préparer ses athlètes et de former ses officiels.Pour l’heure, la fédération est en quête… d’un lieu adéquat où organiser ses compétitions. C’est un de ses handicapes majeurs : "nous avons des athlètes ambitieux qui sont prêts à travailler, mais leur volonté est freinée par le manque d’une installation adaptée où pratiquer leur art", s’est-il inquiété.

 Nassurdine Mohamed (Stagiaire)