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La presse mondiale après Cameroun-Comores I Hommages pour les Comoriens et tirs à boulets rouges sur la Caf

La presse mondiale après Cameroun-Comores I Hommages pour les Comoriens et tirs à boulets rouges sur la Caf

Sports | -   Elie-Dine Djouma

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«Lundi soir, le Cameroun s’est peut-être qualifié pour les quarts de finale, mais le grand vainqueur est comorien». De nombreux médias n’y sont pas allés par quatre chemins pour faire l’éloge des «vaillants coelacanthes» et dénoncer l’injustice auquel ils auraient fait l’objet de la part des organisateurs de la compétition. Pour certains de nos confrères, «Cette coupe d’Afrique est parmi les plus répugnantes de l’histoire de la Can». Pas moins.

 

Après cette huitième de finale de la Can 2021 entre le Cameroun et les Comores que de nombreux médias n’hésitent pas à qualifier de «match de la honte», la presse mondiale se déchaine sur la Confédération africaine de football (Caf). Bien que le Cameroun ait remporté la rencontre par deux buts à un face à une équipe comorienne amputée d’un bon nombre de ses éléments «pour cause de contrôle positif au coronavirus», sans gardien de formation et réduite à dix dès la septième minute, les medias du monde ne parlent que de la «la prestation héroïque des Coelacanthes» et des «magouilles» de la Caf.


«Le Cameroun s’impose face à de vaillants Comoriens privés de gardien… Un match de la honte et des Comores héroïques malgré tout. Cette huitième de finale entre le pays hôte et les Comores, qui disputent leur première phase finale de Can, risque probablement de faire davantage parler pour ce qui s’est passé hors du terrain… Pour ajouter à l’injure, le car des joueurs est pris dans les embouteillages ce qui a contraint les Comoriens à tenir leur briefing d’avant-match dans le bus», se sont étonné nos confrères de France 24.


Sofoot, Galsen 221.com, Ouest France, Radio France internationale et La Gazette des Comores ont abondé dans le même sens que la chaine française qui n’y est pas allée par quatre chemins pour faire l’éloge des «vaillants Coelacanthes» et dénoncer l’injustice auquel ils auraient fait l’objet.
«Bien qu’éliminées, les Comores ont gagné le respect», a titré Pressebee pendant qu’Ouest France annonçait : «Les Comoriens s’inclinent avec les honneurs face aux Lions du Cameroun».

«Le match de la honte, le coup franc de l’année»

«Le Cameroun écarte dans la douleur des Comores héroïques», analyse Sofoot avant de conclure : «lundi soir, le Cameroun s’est peut-être qualifié pour les quarts de finale de la Can, mais le grand vainqueur est comorien».«Cette coupe d’Afrique est parmi les plus répugnantes de l’histoire de la Can avec des joueurs qui sont tantôt positifs, tantôt négatifs en un court instant. Sur internet, de nombreux internautes soupçonnent le Cameroun avec la complicité de la Caf de vouloir favoriser le pays organisateur». Quoi qu’il en soit, le fait de créer des règles le dimanche soir obligeant les Comores à jouer avec un joueur de champ dans les buts. Probablement que le Cameroun gagnera ce match qu’on peut qualifier de match de la honte dans une coupe d’Afrique de la disgrâce», pouvait-on lire sur Galsen 221.com. quelques heures avant la rencontre.


Apres cette rencontre, un nom revient encore et encore : celui du néo-gardien Chaker Alhadhur qui a été exceptionnel. Sans formation à ce poste, il a opposé des parades de haute volée devant de grands attaquants comme Karl Toko-Ekambi ou encore le meilleur buteur de la compétition jusqu’ici, Vicent Aboubacar. Malgré, la défaite de son équipe, le spécialiste des coups de pieds arrêtés, le Comorien, Youssouf M’changama, est parti avec la distinction d’Homme du match grâce notamment à un superbe coup franc face auquel le portier camerounais de l’inter de Milan, André Onana, ne pourra rien faire. «Le match de la honte, le coup franc de l’année», peut-on lire en intertitre sur Sofoot, à ce propos.


«Battus par le Cameroun lundi 24 janvier en huitièmes de finale de la Can, les Comoriens ont fait honneur à leurs couleurs et à leurs supporters. Malgré l’absence de gardien de métier et un match joué dans sa quasi-totalité à dix contre onze, les Cœlacanthes ont vendu chèrement leur peau. Mêmes les Lions indomptables saluent leur courage», a rapporté Rfi.

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